When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 Rùadhiri C. Thompson | And may you go, my darling, safely

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Ruadhiri C. Thompson

Ruadhiri C. Thompson


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Rùadhiri C. Thompson | And may you go, my darling, safely Empty
MessageSujet: Rùadhiri C. Thompson | And may you go, my darling, safely   Rùadhiri C. Thompson | And may you go, my darling, safely Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 16:52


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Rùadhiri Cillian Thompson

There is no fairness, no God, nothing in this land




Parce qu'on m'accepte comme je suis


Rùadhiri est un jeune homme assez renfermé, mais il fait l'effort de paraître bien dans ses baskets en public et peu de gens réalisent son malaise. Environ un mètre soixante quinze, bien bâti, les cheveux châtains cuivrés épais et jamais vraiment coiffés, il affectionne les vêtements confortables, sans pour autant négliger sa personne. Jeans, pantalons de cargo, chemisiers colorés, jerseys en cachemire et turtle necks constituent la majeure partie de son dressing, accompagnés par des rangers grises ou des vans brunes. Il porte une simple montre de cuir marron, un bracelet de force de l'autre côté et un pendentif en argent qu'il dissimule sous ses vêtements. Les yeux bleu-vert, le visage fort, i=ses proches l'accusent souvent d'avoir l'air maussade.
Il dédie une grande partie de son temps à la musique, principalement du blues à l'anglaise et de la guitare. Il y évacue ses doutes, ses émotions et son tempérament colérique. Le reste du temps, il travaille ou sort partager un verre avec ses amis.
 D'un naturel très protecteur, il consacre également beaucoup d'attention à ses petits frères et sœurs.


Il était une fois...

O brother
Rùadhiri et Ervan, nés le 19 novembre sous le signe du scorpion, sont les enfants de la troisième grossesse de Layla Thompson.
Très tôt, Rùadhiri se démarqua de son jumeau. Ervan était plus agile, plus aventureux et souvent, plus concentré et donc plus doué dans les différentes choses que leurs parents choisissaient pour eux. Il n'avait que quatre ans quand Medhi et Tarek vinrent au monde. Son frère se prit vite de passion pour les deux bambins, mais lui les évitait régulièrement, impressionné par les sons qu'ils produisaient et leurs petits corps fragiles. Cependant, il suivait Ervan comme son ombre, en bien comme en mal, son frère étant particulièrement farceur.
 Il ne s'intéressait pas aux poneys, ni au dessin, ni aux instruments classiques mais montrait de grandes qualité de chant qui lui valurent une place de soliste dans le chœur de l'église à l'âge de sept ans, période où sa mère donna naissance à un nouveau bébé, la petite Kathleen. Son frère jouait déjà du piano lors des messes, et même à une communion, tandis que les jumeaux de trois ans donnaient du fil à retordre aux parents Thompson. Tarek était trop agité, trop rusé, bégayait et Medhi peinait à parler, jouer, apprendre. Après la découverte de son diagnostic multi-dys, Layla lui consacra beaucoup de temps ainsi qu'au bébé. Dans ce contexte surchargé, Rùadhiri et Ervan apprirent à se méfier de leurs aînés, Tan et Awen.
 L'été de leur huit ans, Tan, douze ans, ouvrit les boxes de leurs poneys pour les accuser de négligence. S'en suivit la première crise de rage de Rùadhiri, aveuglé par la haine, et une bagarre soldée par une cicatrice en travers de l'épaule que Tan gardera à vie, souvenir de la petite pierre tranchante comme un rasoir saisie par son cadet pour servir d'arme. Si Tan montra bien des déviances dans l'avenir, il ne s'en prit plus jamais à Rùadhiri ou Ervan. Mais Krisna, furieux, obligea immédiatement le petit garçon à suivre des séances de thérapie, durant quatre mois, qu'il détesta.
A l'âge de dix ans, Rùadhiri s'était habitué aux grossesses de sa mère. Ciàràn, Edana et Siobhàn s'étaient succédées, grossissant les rangs féminins de la famille, pour le plus grand bonheur de leur mère et au plus grand mépris de leur père. A l'église, les deux garçons surprennaient de nombreux chuchotements et regards de travers. Seul le talent des deux paires de jumeaux tenaient les on-dit à distance. Le piano n'avait presque plus aucun secret pour Ervan et Medhi, et le violon était pour Tarek une prolongation de ses sens. Rusés, intelligents et mielleux à souhait, les trois musiciens étaient à cette époque capables de faire passer le diable pour un papillon. Rùadhiri, encore et toujours sur les talons de son aîné de quelques minutes, ne s'épanouissait pourtant pas autant. L'école lui coûtait beaucoup de punitions, il s'isolait régulièrement des autres et rejettait les tentatives amicales, en venant parfois à accaparer Ervan pour le séparer de l'attention des autres enfants. Pour autant, ses notes étaient brillantes, bien plus que celles de son alter ego. Sa mémoire et sa capacité à accumuler les informations dépassaient de beaucoup Ervan, bien souvent trop occupé par la vie tout autour de lui pour prêter attention aux histoires de la maîtresse.
Peu à peu, les habitudes de son jumeau commencèrent à l'agacer. Les petites disputes fleurirent, les bagarres, les reproches. Ervan se lèvait toujours trop tôt, négligeait trop l'école à son goût, s'entichait trop de sa popularité naissante auprès des autres enfants de l'église. Il passait énormément de temps avec Tarek et Medhi, alors que Rùadhiri peinait encore à se lier plus profondément avec eux. Mais malgré leurs différents, rien ne pouvait séparer les deux garçons plus de quelques heures. Cette année là, le surlendemain de Noël, Rùadhiri était déjà éveillé depuis presque trente minutes, suant, les yeux dilatés par une peur étrangère à son système, cherchant désespérément à déverrouiller la porte de derrière pour atteindre le parc paysager du manoir. Ervan n'était plus là à son réveil en sursaut, descendu par les branches épaisses de la glycine comme à sa -mauvaise- habitude. Mais le verrou n'accepta de sauter que quelques poignées de secondes avant que les hurlements lancinants de Tarek ne réveillent toutes la maison, déclenchant les aboiements paniqués du chenil de Krisna dans leur sillage. Et Jeff Finnegan, alerté lui aussi n'hésita pas une seule seconde en le voyant courir à travers le parc pour l'intercepter et l'éloigner le plus vite possible de la clairière aux bouleaux. Mais pas assez vite. Le flash de la neige écarlate sous les branches noires, le contour surnaturel d'un poignet rattaché seulement au vide et la couleur vive d'une basket bleu roi abandonnée quatre mètres plus loin sont plus qu'il n'en faut pour que son sang se glace d'un seul coup dans ses veines.
En quelques dizaines de minutes, le monde entier du jeune garçon s'effondra. Ervan était mort. Assassiné en à peine plus de trente minutes pendant son escapade matinale habituelle. Assassiné. Le mot avait quelque chose de glacial dans l'esprit de Rùadhiri, anesthésié de force par une équipe légiste et allongé à côté de Tarek qui ne bouge plus d'un cil, assistant péniblement après s'être redressé et appuyé contre la fenêtre au passage du brancard qui portait la housse soigneusement fermée des légiste. Sa mère et son père, serrés l'un contre l'autre, étaient pâles comme la mort dans le décor enneigé et elle ne cessait de sangloter, son visage rougit par le froid lui rappelant le rouge du sang sous les arbres.

 The funerals

 Les funérailles d'Ervan Thompson eurent lieu le 2 janvier, dans le cimetière de l'église protestante du quartier irlandais de Chicago. Le froid transperçait les manteaux et les os de tous dans le gris habituel de l'hiver. A la gauche de Rùadhiri, son père et son frère aîné tentaient de garder leur calme mais même Tan semblait plus pâle, agité. Awen pleurait sans filtre dans les jupes de Layla, et les jumeaux et Kathleen, accrochés à ses jupes et à celles de la gouvernante comme à une bouée de sauvetage, sanglotaient sans bruit, la peau de leurs petits visages rougie et tendue d'avoir trop pleuré ces six derniers jours. A la fin de la messe, le trajet jusqu'ici s'était fait entre silence et hoquets, personne ne pouvant se protéger de l'effet de masse au milieu des plaintes de la famille. Seul Rùadhiri se tenait encore droit comme un piquet, les yeux écarquillés, fixés sur le cercueil laqué et le nom gravé en lettres d'or sur le granit du caveau familial.  

"..car Dieu seul connaît les raisons d'un malheur, et qu'il n'est pas de notre droit de questionner Sa volonté sacrée. Nous devons..
-Dieu n'est qu'un sale menteur. Ou bien il n'existe pas, et vous vous en foutez bien vous hein ?"

Layla sursauta, comme frappée par la foudre, et le pasteur posa sur Rùadhiri un regard estomaqué, comme s'il le voyait pour la première fois. Krisna, livide, lui saisit fermement le bras mais en un mouvement, le jeune garçon échappa à sa prise et lui adressa un regard un peu fou, la respiration sifflante.

"Me touche pas !! C'est faux, Dieu n'a pas de volonté ! Y a personne qui ferait mourir les enfants pour quoi que ce soit, c'est pas vrai ! Si y avait un Dieu, on nous aurait pas pris mon frère !!"

La terre crissa sous ses pieds, encore gelée par le froid nocturne et il bouscula violemment le pasteur en s'enfuyant, les larmes dévalant enfin son visage jusqu'à son cou, la poitrine serrée par la douleur. C'était la dernière fois qu'il posait un pied sur le t
territoire de l'église.

*

Le collège et le lycée de Rùadhiri signèrent la fin de sa relation avec ses parents. Chaque dimanche matin, son regard venimeux les suivaient, silence pesant à table et réponses sifflés entre ses dents serrées. La première convocation pour une bagarre arriva l'année de sa quatrième, et se solda par des dommages et intérêts à régler aux parents du garçon victime de la rage aveugle de l'adolescent. Très vite, le collège tout entier imprima l'information : ne jamais mentionner le jumeau disparu de Rùadhiri Thompson, sous aucun prétexte, pour quelque raison que ce soit. Pas même ceux qui avaient été l'ami d'Ervan ne s'y risquèrent, pas après la troisième crise de colère.
 La nuit, ses terreurs entrainaient souvent l'obligation de lui injecter des sédatifs pour lui permettre de dormir.
A quatorze ans, il fumait déjà, et à seize il s'enfermait des heures entières dans sa chambre, casque sur les oreilles, guitare en main. Tarek et Medhi avaient douze ans, et là où Medhi se renfermait de plus en plus, devenant tempétueux et tourmenté, Tarek avait quitté le manoir pour un établissement psychiatrique ; plus pour le confort de Layla que le sien.
Mais depuis les funérailles de son frère, même s'il vit sa jeunesse sans barrière, une seule pensée : se donner les moyens d'entrer dans la criminelle, et dénicher le coupable de la mort de son frère. Entre deux bagarres et trois fractures de phalanges, il obtint les meilleures notes lors de sa graduation et à vingt et un ans, son entrée dans la criminelle se solda rapidement par le succès d'une enquête à l'encontre de son père et de son frère aîné, pour trafic d'arme et détournements de fonds. Cependant, c'est une jeune adulte tourmenté, hanté par le souvenir d'un frère qui avait représenté son monde jusqu'à sa mort.




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