When peace gives birth to chaos
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

 

 All friendships aren't good influence | Neil

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Maeloïs Ragna

Maeloïs Ragna


Messages : 11

All friendships aren't good influence | Neil Empty
MessageSujet: All friendships aren't good influence | Neil   All friendships aren't good influence | Neil Icon_minitimeDim 10 Mai - 15:17


I very well know how to cause ruckuss



La décision de l'envoyer en pension, prise par Kaèr et encouragée par Amarok, avait déclenché en lui un sentiment de révolte dès les premières secondes. Son cousin et son frère espéraient le cadrer, faire rentrer dans un cadre ses émotions et ses pensées, mais malheureusement pour eux, la pension avait plutôt l'effet inverse.
Il y était entré à l'âge de quinze ans, quand son frère avait commencé à déborder un peu trop hors du plan "terreur" de Kaèr. La première semaine, il avait mis le feu aux poubelles du parking des professeurs. La suivante, il avait saboté la tuyauterie des douches. En deux mois, il était entré dans le top 10 des gamins insupportables et incadrables de l'école, les "cas désespérés", ceux que toute l'équipe pédagogique finissait par abandonner dans un coin des salles de classe. Jamais coiffé, jamais complètement en uniforme, il s'était fait respecté par les soit disant caïds des classes supérieures, et s'arrangeait pour bien faire comprendre à tous qu'il ne fallait pas le chercher.
L'été entre sa seconde et première, son frère s'arrachait presque les cheveux à force de passer derrière ses bêtises. Il avait incendié la voiture de son cousin, brisé les vitres du studio de combat au sous-sol, fumait, et avait même réussi à se faire arrêter. Amarok était venu le chercher, pâle comme un mort tandis qu'ils traversait le commissariat pour sortir, et s'en était suivie une bagarre colossale, qu'à sa propre surprise, Mael avait remportée et visant la gorge de son aîné de la tranche de sa main, aveuglé par la haine.
Mais comme à tous les adolescents de cet âge, il manquait quelque chose. Un comparse.

L'année de sa première, en octobre, il tenaillait la grille nord et écopait d'une quinzaine de jours de travaux d'intérêt général.
Ce samedi matin là, en entrant dans la salle, il n'était pas seul. Adossé au mur, il y avait un garçon de sa classe, un fauteur de trouble mais avec des notes bien supérieures aux siennes. Neil Anshey, moitié chippewa, l'élève que tous les profs voulaient plus ou moins étrangler. Les cheveux sombres, les yeux couleur fin d'été et une moue furieuse aux lèvres, c'était comme de contempler un reflet flou.
Sans en avoir l'air, Mael renversa une chaise, et le surveillant chargé de les accueillir sursauta. Volontairement, le jeune homme avait passé une veste de cuir et un t-shirt stylisé avec son pantalon d'uniforme, et une paire de baskets de skateur. Pas coiffé, un épais trait de khôl sous les yeux, il savoura la grimace de rage impuissante sur le visage de l'homme, sans retenir le rictus sur ses lèvres.
Le surveillant les entraîna dehors, sans chercher à briser leur silence. Il s'agissait de ratisser toutes les feuilles mortes du parc de l'école. Mael lâcha un soupir exaspéré, mais l'homme ne releva pas, leur tendit deux râteaux et une pelle et s'en fut. Le vent balaya le parc et ses cheveux, et il se tourna vers son compagnon d'infortune.

"Bon.. Ben, si tu veux, on peut répartir les tâches et avoir fini plus vite. Sinon… On peut aussi attendre une demi heure qu'ils nous oublient et se barrer."

De toute façon, avec ou sans lui, Mael avait déjà pris sa décision. Il n'était pas question qu'il passe sa journée à ratisser dans le vent.



Revenir en haut Aller en bas
Neil J. Anshey

Neil J. Anshey


Messages : 2

All friendships aren't good influence | Neil Empty
MessageSujet: Re: All friendships aren't good influence | Neil   All friendships aren't good influence | Neil Icon_minitimeLun 11 Mai - 17:18


I very well know how to cause ruckuss





Neil avait eu un infime espoir de quitter cet endroit qu'il détestait mais Jim avait été clair. Après avoir passé tout son collège enfermé dans l'académie, oscillant entre la colère et les moments de calme, Neil avait prié et s'était même admirablement comporté pour rentrer chez lui. Son père était dans un hôpital psychiatrique pour un long moment, la maison était vide et Jim faisait ses études dans le centre de la ville. Il ne rêvait plus que de la veille bâtisse, dressée au milieu des pans montagneux, bien loin du strict minimum offert par l'académie, entre code vestimentaire obligatoire et horaires réglés comme du papier à musique. Ce que Neil voulait, c'était intégrer le lycée de Moïra Chesnet, légèrement excentré de la grande ville car cela lui offrirait une avance considérable sur son dossier et puis il n'aurait jamais avoué mais l'idée de prendre les transports avec la jeune femme matin et soir afin de rentrer tous les deux chez eux lui plaisait plus que de continuer à côtoyer tous ces idiots. Le jeune homme ne s'était pas fait d'amis, contrairement à ce qu'avait pensé Jim en l'envoyant ici quand il avait douze ans et il n'était jamais aussi heureux que lorsqu'il montait tranquillement Willow Fields, son quarter horse de huit ans qu'il avait vu naître et dont il ne s'était jamais séparé jusque là. Avant son entrée en première, il avait supplié son frère à genoux mais celui ci avait refusé en bloc, prétextant qu'il ne voulait pas le savoir seul dans la grande maison familial, alors que son père trouverait forcément une parage pour quitter l'hôpital et venir lui taper dessus. En vérité, Neil n'était pas dupe et il savait que Jim le voyait encore comme un bébé incapable de se débrouiller sans lui et qu'il allait mal tourner. Il ne lui faisait pas confiance et ça avait mis le jeune homme tellement en colère qu'ils avaient passé l'été à s'ignorer, le brun ne lui adressant la parole que pour parler de l'état de santé des chevaux qui étaient nés dans l'année ou de ceux qui vivaient chez eux depuis plusieurs années.

Quand septembre était arrivé, il n'avait même pas jeté un regard à son frère aîné qui venait de le déposer, ajustant la veste d'uniforme sur ses épaules quand il avait récupéré son sac. Il lui avait simplement tourné le dos, levant quand même une main par dessus son épaule et le bolide de son frère n'avait redémarré que lorsqu'il avait passé le double porte vitrée de l'école. Il détestait cet endroit plus que tout. La présentation des classes et la répartition des élèves lui avaient paru durer des heures alors que très rapidement, il se retrouvait dans une salle de classe, avec dix neuf autres garçons de dix-sept ans, attendant que leur professeur principal vienne leur dire à quel point leur comportement mauvais les avait amené là, qu'ils étaient misérables et néfastes et qu'ils devraient plus utiliser leurs bras et leurs têtes pour devenir positif et créer quelque chose qui bonifierait le monde dans lequel ils vivaient tous. Neil connaissait le refrain par cœur, lui qui n'avait jamais commis aucun délit grave et qui était pourtant parmi les plus craints de l'école, des élèves comme des professeurs. Son silence habituel et le fait que personne ne savait vraiment pourquoi il était là lui avait permis d'acquérir une réputation d'élève à ne pas déranger, sous aucun prétexte. Sa colère sourde s'apaisa un peu quand une femme entra dans la salle, les toisant tous un par un, son chignon blond parfaitement noué sur sa nuque. Elle les dévisagea un par un et Neil se sentit gêné d'avoir pensé autant de mauvaises choses sur ses professeurs. Elle avait l'air de vraiment voir quelque chose à travers la bande de bras cassés qu'ils étaient, contrairement aux autres professeurs qui les avaient eus les années précédentes. Quand elle leur distribua un formulaire qui demandait les renseignements habituels, Neil leva les yeux au ciel, d'accord pour une fois avec les autres garçons qui ricanaient au bout mais elle avait posé une question sur le métier qu'ils voulaient faire plus tard et surtout qu'elles étaient les raisons de ce choix. Bêtement, ça avait marqué l'étudiant qui s'était appliqué à parler des chevaux et de l'amour qu'il leur portait. Sa jument lui manquait déjà.
Le soir de la première journée, Jim lui envoyait un sms pour savoir comment s'était passé sa première journée. Il ne lui avait même pas répondu, ne décolérant pas du refus de quitter l'académie malgré ses notes exemplaires. Il se mit à crier nerveusement dans son poing fermé et décida que puisque même son frère ne croyait pas en lui et en ses capacités, il allait lui montrer de quoi il était capable.
En deux mois, il avait cassé la voiture d'un professeur, oublié un nombre incalculable de fois ses affaires, avait découpé en petits morceaux l'uniforme d'un des autres élèves qui s'était moqué de Moïra, n'était venu en cours que lorsque cela lui chantait et au mois de novembre, il s'introduisait dans le bureau du proviseur pour récupérer son téléphone confisqué. Il écopait de quinze jours de TIG.


************


Le premier samedi, il s'était pointé là bas en avance, profitant du calme de la pièce pour finir sa nuit. Il ne dépréciait pas les TIG, au moins, ça lui donnait l'occasion de ne pas voir les autres élèves, agglutinés devant la console de la salle commune. Et puis, la plupart du temps, ça n'était que du travail d'entretien en extérieur, chose qu'il ferait chez lui s'il y était. Un bruit de chaise attira son attention et il dévisagea le deuxième collé de la journée. Le surveillant n'avait pas l'air sûr de ce qu'ils allaient lui faire alors il resta muré dans le silence, essayant de cacher le fait qu'il avait fait le mur la veille et qu'il y avait sûrement plus d'alcool dans ses veines que du sang. Il se laissa entrainer dehors et commença mollement à ramasser les feuilles.
Le deuxième garçon s'adressa à lui et il tourna la tête au ralenti, remontant ses prunelles noires sur le visage métis. Maëloys Ragna. Neil ne le connaissait que de nom, pas réellement en soit. Il haussa les épaules avec un sourire et se râcla la gorge.

"Ouai, par contre, je te préviens, hors de question que je rentre au dortoir!"





Revenir en haut Aller en bas
 
All friendships aren't good influence | Neil
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I'll be good, today...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
When peace gives birth to chaos :: The City :: High-School-
Sauter vers: