When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 "Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse

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Shay Chesnet Monaghan
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Shay Chesnet Monaghan


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"Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse Empty
MessageSujet: "Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse   "Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse Icon_minitimeDim 10 Mai - 12:39



Shaohan, four years old - USA

Her Childhood




La petite fille claqua la porte de la voiture que son père conduisait. D'habitude, elle n'avait pas le droit de se détacher d'elle même et de sauter de son siège auto mais aujourd'hui, elle s'en fichait pas mal. Morgan essaya de l'appeler mais l'enfant ne l'écouta pas, fit même mine de ne pas l'entendre et se retrouva au milieu de la cour ensoleillée du ranch. La grande maison se dressait un peu plus loin, après la belle rangée d'arbres et la petite fille eut un sourire en voyant son cousin la saluer du bout de l'allée, tentant de se débattre pour arriver plus vite à sa hauteur. Son oncle Esteban se tenait derrière Peter, ne lâchant pas la main de son fils. Malgré les longues heures en avion où le bébé avait pleuré plusieurs fois et le fait qu'elle avait été malade tout le vol, Shay eut un véritable sourire quand son père eut enfin sorti tout le matériel du bébé. Agacée parce que le bébé s'était remis à pleurer, elle partit en avant, courant sous la chaleur écrasante de ce début d'après midi, son estomac lui rappelant qu'elle n'avait pas mangé quelque chose depuis plus de douze heures. Peter arriva à sa hauteur au milieu de l'allée et il la serra dans ses bras, la soulevant même du sol. Esteban arrivait derrière lui, appuyé sur des béquilles et Shaohan lui lança un regard inquiet auquel il ne répondit pas. Il passa à côté d'elle et alla aider Morgan et Cher avec le berceau. Les bras ballants, la petite fille regarda son oncle se pencher avec admiration sur le cosy, gazouillant comme un idiot devant le visage rond du nouveau né. Les poings serrés, Shay détourna la tête quand Peter prit sa main dans la sienne et lui offrit un vrai sourire.

"C'est nul les bébés, papa est comme ça avec le bébé de Leigh-Anne. En plus, c'est une fille et c'est nul les filles. La seule fille cool, c'est toi! D'ailleurs, papa a dit oui pour qu'on dorme dans la cabane secrète pendant que tu es là!"

La promesse de dormir avec son cousin dans leur cabane, qui était en réalité la pièce de sécurité du ranch pour les incendies, rassura un peu la fillette. Elle allait pour répondre quand son père biologique posa un sac à dos sur ses épaules. Cher s'approcha aussi, poussant le landeau et il l'attrapa par le poignet pour la fâcher. Cela faisait une semaine qu'il était rentré et déjà il lui criait dessus. Morgan tenta de calmer son mari, prétextant que ça n'était pas si grave puisqu'il n'y avait aucune voiture dans la cour du ranch mais Cher ne l'entendit pas de cette oreille. Il se pencha sur sa fille et passa une main sous son menton pour qu'elle le regarde.

"Shay, je t'ai déjà dit que c'était dangereux. Papa te l'a dit aussi. Alors tu obéis et tu ne descends plus de la voiture sans qu'on te l'ait dit c'est clair? Tu es grande maintenant, arrête de te comporter comme un bébé!
-Cher."


La petite fille se mit à pleurer en soutenant le regard de son père, hochant la tête avec colère. Morgan la prit dans ses bras mais elle lui mit un coup de pied et détala vers la maison de son oncle, sous le regard douloureux de son papa. Peter jeta un regard à son père puis la suivit en courant.
Quand elle arriva à hauteur de la grande maison, une jeune femme blonde et bien coiffée se tenait sur le pas de la porte avec un autre bébé dans les bras. Moïra, la petite sœur de Peter, avait quelques mois de plus que son frère à elle. Autant dire que la petite fille freina brusquement, son cousin se cognant contre elle en arrivant à sa hauteur et ils ignorèrent la jeune maman, montant les escaliers de la grande maison plus vite que d'habitude.

***************

"Je ne comprends pas ce qu'elle a....Pendant le voyage, elle a été insupportable. Elle a pleuré tout du long, n'a rien avalé et a même jeté son livre de coloriage à travers l'aéroport. Elle est super calme en avion d'habitude. J'ai été obligé de lui donner ses médicaments pour la calmer alors que ça n'arrive jamais…"

Les adultes étaient tous assis sous une tonnelle fleurie, à l'abri du soleil écrasant du début d'été. Shay observait ses parents, assis l'un à côte de l'autre, depuis la petite piscine dans laquelle elle pataugeait avec Peter. Cher passa une main rassurante sur le bras de son mari et elle détourna les yeux quand ils la regardèrent ensemble, faisant mine de ne pas les voir. Son papa avait l'air contrarié mais elle avait décidé de ne pas y penser, préférant jouer à celle qui les ignorait. Peter lui jeta de l'eau et elle se tourna vers lui, pas sûr de ce qu'il devait dire.

"C'est vrai que tu es malade?"

Il entortilla le bout de son short de bain autour de son doigt et elle fronça les sourcils. Qui était malade? Il désigna discrètement les adultes d'un hochement de tête et se pencha vers elle pour parler plus bas.

"J'ai entendu papa au téléphone la dernière fois. Il disait à mamie que tu avais des médicaments pour toi et que tu avais été à l'hôpital. Alors je me suis inquiété parce que papa, il ne me dit jamais rien et il est toujours dans son bureau et j'ai pas le droit d'y aller et si Marietta me voit là bas, oulala la fessé que je vais avoir…"

Marietta était la gouvernante des Chesnet, vivant sur le ranch et s'occupant du ménage et d'aider à tenir la maison. C'était une femme d'un certain âge, toujours vêtu de jolies robes que Shay affectionnait particulièrement. C'était elle qui leur lisait des histoires drôles le soir avant d'aller dormir mais c'était aussi elle qui les punissait quand ils faisaient une bêtise. Shay connaissait plusieurs coins du salon de son oncle pour y avoir passé de longues minutes à les fixer. Le bébé se mit à pleurer et son papa sauta de sa chaise pour aller se pencher sur le berceau, tirant le petit être qui gigotait des couvertures. La fillette soupira et s'allongea dans l'eau, la laissant passer au dessus de ses cheveux. Peter l'imita et ils se laissèrent flotter, leurs doigts se frôlant de temps en temps.

"Je suis pas malade. J'ai été dans l'hôpital parce que la maîtresse a dit que je savais pas rester assise sur ma chaise. Mais moi, j'aime pas rester assise toute la journée. Alors j'ai vu pleins de gens et ils m'ont fait faire pleins de choses. Du coup, des fois, quand je m'énerve trop fort, papa me donne un médicament et après j'ai envie de dormir…"

Peter tourna la tête vers elle et ouvrit de grands yeux. Du haut de ses six ans, il avait des idées bien arrêtées sur le monde et n'appréciait pas le fait que les adultes doivent décider de ce qui était bon pour eux. Il se redressa dans l'eau et tendit son poing à sa cousine.

"Dormir c'est pour les bébés, alors tu sais quoi, si ton papa te donne un médicament, on le jettera ou on le cachera. C'est beaucoup plus drôle que de dormir, cap?"

La petite fille hésita mais elle cogna son poing contre celui de son cousin et lui fit un sourire gigantesque. Avec Peter, elle avait toujours l'impression d'être la plus importante.

********************





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Shay Chesnet Monaghan
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Shay Chesnet Monaghan


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MessageSujet: Re: "Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse   "Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse Icon_minitimeVen 31 Juil - 13:48



Shaohan, six years old - South of France

Her Childhood




Juillet

La petite fille laissa ses jambes l’emmener dans la descente en herbe, doublant ses deux cousins. Elle accéléra jusqu’à la maison de sa grand-mère et ralentit en atteignant le portail. Se retournant vers les deux autres enfants, elle arbora un sourire fier et secoua ses boucles auburn, ramenées en une queue de cheval.

« Prems ! J’ai gagné ! »

Son cousin lui lança un regard noir, vexé d’avoir perdu et Moïra lui sourit et babilla.

« C’est injuste, tu es partie avant et puis tu tenais pas Moïra par la main. Elle court comme un bébé !
-C’est un bébé ! Elle a que trois ans ! »


Peter poussa le portail et rentra dans la cour, apparemment mécontent d’avoir perdu et grimpa dans son arbre fétiche, juste à l’entrée de l’immense jardin arboré qui faisait le tour de la grande maison de pierre. Il était seize heures et une odeur de gâteau flottait dans l’air. Shay attrapa la main potelée de sa cousine et la fit entrer à son tour. La maman de la petite fille accourut et observa sa fille. Elle l’arracha à la main de l’autre fillette et lui jeta un regard noir.

« Regarde toi souillon ! Tu as vu dans quel état elle est ?! Tu ferais mieux d’aller te laver ! »

Shaohan ne comprenait pas pourquoi elle se mettait en colère. Moïra avait mis de la terre sur ses mains et sur ses genoux quand ils avaient construit leur cabane derrière la petite colline mais elle avait toujours son chapeau, comme on leur avait demandé en partant dans le champ et elle n’était pas blessée. Vexée à son tour d’être traitée de souillon, Shay tira la langue à sa tante et partit en courant vers la maison. Elle avait trouvée un caillou qui brillait et voulait absolument le montrer à ses parents. Ce fut son oncle Esteban qui l’attrapa au vol et la prit dans ses bras. Elle se blottit contre le torse rassurant et lui fit un sourire édenté par la perte de ses dents de lait. En regardant autour d’elle, la fillette ouvrit sa main et lui montra sa précieuse trouvaille. Dans un français encore hésitant, elle s’adressa à lui avec un sourire si fier que le cœur du papa fondit instantanément. Cette gamine avait un don pour mettre les gens dans sa poche.

« Tu as vu tonton Ban mon caillou. C’est un caillou magique. Il peut faire apparaître un nours pour se protéger.
- Un ours Shay, pas un nours…
-Oui un nours !
-Non ma belle. On dit l’ours, pas le nours….
-Mais c’est la même chose ! Il te protège quand même avec mon caillou ! »


Il sourit et fut contraint par la fillette d’approuver que sa pierre était bel et bien magique. Il la déposa sur la terrasse dallée, à l’ombre d’un cerisier centenaire et appela son fils. Moïra grignotait vaguement un abricot et sa mère, Leigh-Anne l’observait manger avec un air pincé. Il déposa l’enfant sur une chaise et caressa les boucles blondes de sa propre fille. La grand-mère des enfants apporta un fondant au chocolat qui sortait juste du four et servit de la limonade aux plus jeunes. Peter sauta souplement de l’arbre et s’approcha de la table. Alors qu’il se servait et par la même occasion tendait un bout de gâteau à sa sœur, Leigh-Anne eut un cri horrifié et arracha le goûter des mains de sa fille, se permettant même de mettre une petite claque sur la main de Peter.

« Ne lui donne pas ça ! Tu sais qu’elle n’a le droit qu’à des fruits ! »

L’enfant de trois ans, brusquée par ce cri se mit à pleurer et à réclamer le morceau de gâteau qu’on lui avait enlevé. Peter, du haut de ses huit ans, se permit de lui répondre, tenant sa main dans l’autre.

« Tu n’es qu’une méchante ! Elle veut du chocolat et c’est mamie qui l’a fait ! Méchante ! Vilaine ! Pas belle ! »

Shaohan répéta les derniers mots de son cousin pour l’appuyer. Leigh-Anne se retourna vers son mari, furieuse.

« Et toi, tu ne dis rien ?! »

Esteban eut un geste d’impuissance, tiraillé entre le fait que sa femme affamait presque leur fille et le fait que son fils venait de faire preuve d’une insolence toute particulière.

« Donne lui du gâteau, ça ne lui fera pas de mal ! Pourquoi elle n’en aurait pas alors que les autres si hein ? Et toi Peter excuse toi ! On ne s’adresse pas aux adultes comme cela ! »

Le dit Peter murmura une excuse du bout des lèvres mais émietta avec fierté une grosse part de gâteau pour sa petite sœur. Shay applaudit même quand l’enfant barbouilla avec plaisir son visage de chocolat fondu. Alors qu’elle grignotait son gâteau avec appétit, elle constata l’absence de ses parents et de son petit frère de quatre ans.  Finissant sa bouchée, elle observa sa grand-mère et son oncle et demanda :

« Où sont les papas ? Et Keïran ? Ils sont où ? »

[A SUIVRE]





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Shay Chesnet Monaghan
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Shay Chesnet Monaghan


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MessageSujet: Re: "Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse   "Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse Icon_minitimeVen 31 Juil - 14:01



Shaohan, seventeen years old - Highschool - Chicago

Teenagehood




Avril

Shaohan monta les escaliers en suivant le surveillant qui était venu la chercher dans sa classe. Elle paniqua un peu en voyant ses deux parents attendre devant le bureau du principal vers lequel on l’avait dirigée. La dernière fois que quelqu’un l’avait appelée en plein milieu d’un cours, Keïran était en route pour les urgences dans une situation bien trop alarmante pour sa santé. Ses parents n’avaient pas l’air stressés, ce qui la rassura quelque peu. Néanmoins, l’air mécontent qu’ils affichaient ne lui présageait rien de bon. Elle s’approcha d’eux la boule au ventre.
Cher se tenait en retrait, raide comme un piquet, fidèle à son statut de général militaire et Morgan paraissait presque petit à côté de son mari. Instinctivement, Shay se rapprocha de son père biologique et se blottit contre lui. Elle l’étreignit dans ses bras et embrassa rapidement la joue de son deuxième père. Avec une pointe d’angoisse dans la voix, elle leur demanda :

« Keïran va bien ? »


Morgan eut un sourire rassurant et Cher s’avança un peu.

« Ton frère va bien Shay. C’est de toi dont nous venons parler ici. 
-De moi ? »


Elle se sentit prise au piège. Il était vrai que son comportement laissait à désirer en ce moment mais ses notes étaient bonnes et Shay travaillait d’arrache-pied pour obtenir l’université de droit qui la faisait rêver. Néanmoins, elle savait qu’elle avait de grosses lacunes, notamment dans les matières plus scientifiques. Son père n’avait vraiment pas l’air content alors elle se contenta de baisser la tête et prit place à côté d’eux.
***********

Au bout d’un quart d’heure silencieux, la porte du proviseur finit par s’ouvrir et il salua les deux hommes en leur serrant la main. Shay resta en retrait, peu sûre du comportement à adopter mais l’homme l’invita d’un geste de la main à entrer. Elle lissa la jupe patineuse qu’elle portait et referma sa veste d’uniforme correctement. La pièce lui parut instantanément hostile et elle s’assit à côté de Morgan. Cher se tenait debout derrière son mari, comme un appui silencieux. Le proviseur, un homme d’une cinquantaine d’années, ne semblait pas sûr de la situation et observa d’abord Shaohan puis les deux hommes, semblant essayer de discerner des traits familiers entre leurs différents visages.  Il toussota pour éclaircir sa voix et posa ses avant-bras sur son immense bureau.

« La mère de mademoiselle Chesnet-Monaghan n’a pas pu se libérer ? J’aimerai m’entretenir avec son tuteur légal. »

La remarque n’était pas méchante mais Cher tiqua et un sourire nerveux se forma sur ses lèvres. Alors qu’il allait répondre, Morgan passa une main rassurante sur l’avant-bras de son mari et sourit poliment.

« Shaohan a deux pères, d’où son nom de famille composé. Nous sommes donc tous les deux concernés par son futur et par ce rendez-vous que vous avez demandé. »

Le ton de Morgan était poli mais il avait bien insisté sur le fait qu’ils étaient bien tous les deux les parents de la jeune fille. Le proviseur s’empourpra et Shay ne put retenir un sourire satisfait. Son père resterait à tout jamais la personne qu’elle préférait sur Terre. L’homme sortit un dossier du tas qui s’élevait à sa gauche et toussa une nouvelle fois.

«  Oui, je suis désolé, je n’ai pas la connaissance de tous les élèves. Mes excuses pour cette méprise. Je vous convoque donc aujourd’hui pour parler de votre fille... »

La concernée inspira un grand coup et se raidit. Le ton qu’il employait ne lui présageait rien de bon et elle sut que ce dossier était sûrement composé de comptes-rendus de professeurs sur son comportement, dont ses parents ignoraient la moitié des choses. A nouveau, elle se sentit piégée.

« Shaohan a quelques problèmes de comportement ces derniers temps. J’ai bien conscience que ce qu’il s’est passé il y a de cela un an et demi maintenant a pu entacher la manière de travailler de votre fille mais elle n’a pas tous les droits suite à cela.
-Comment ça des problèmes de comportement ? »


C’est Morgan qui avait parlé et Shay retint sa respiration plusieurs secondes pour se calmer. Le chemin que prenait la conversation ne lui plaisait pas du tout. Il ne fallait pas qu’il sache. Surtout pas.

« Votre fille s’est déjà battu. Plusieurs fois. Avec différents élèves, notamment des filles de sa classe, ainsi que d’autres jeunes gens devant l’établissement. Je sais que Shaohan fait des arts martiaux et qu’elle a donc la technique pour se battre mais il est hors de question qu’elle en use devant ou dans l’établissement. De plus, elle demande une université prestigieuse de droit qui ne lui sera pas accordée si elle continue dans cette voie ! »

Le proviseur affichait un sourire, satisfait de l’effet qu’il avait produit en déstabilisant les deux hommes. Morgan resta silencieux et Cher se tourna vers leur fille. Shay voulut se ratatiner dans son siège, voire disparaître mais aucune intervention miraculeuse n’eut lieu. La voix posée de son père lui parvint comme lointaine et elle retint les battements affolés de son cœur.  

« Shaohan, de quoi parle-t-il ? »

Elle ne répondit pas, se contentant de baisser la tête pour retenir ses larmes. Ses cicatrices sur les cuisses la brûlaient et son ventre lui fit mal. A nouveau, elle sentit les coups meurtrir son corps et ses mains se mirent à trembler.

« Je vous l’ai dit. Votre fille s’est battu et a envoyé une autre élève à l’infirmerie. La pauvre enfant avait le poignet brisé.
- Quand cela a-t-il eu lieu ?
-Il y a deux semaines.
-Et c’est maintenant que vous nous prévenez ? »


Morgan sembla sortir de sa léthargie et instinctivement, il attrapa la main de sa fille qui releva le menton. Le proviseur sembla déstabilisé par cette colère perçue dans la voix du père de famille.

« Euh oui...Les procédures prennent du temps.
- Il serait préférable qu’on ait pu être prévenus avant. »


Il se tourna vers sa fille et la toisa dans les yeux. Son ton était beaucoup plus doux.

«Shay… qu’est ce qu’il s’est passé ? »

Elle renifla un peu, mal à l’aise de voir l’interrogation dans les yeux de son père.

« Je...A quel moment tu veux savoir ?
-Tout. Pourquoi tu t’es battu avec cette fille ? »


Shaohan revit les différentes insultes dans le vestiaire du gymnase. Ces remarques méchantes et gratuites sur les cicatrices qu’avaient laissées les coups de chaussures coquées portées par Aaron. Sur les cicatrices de ses cuisses qu’elle s’était infligée deux ans auparavant quand elle se détestait tellement que la seule solution qu’elle avait trouvée était de se blesser. Sur son poids ou sur son amitié avec Tarek. Tout avait été un trop plein d’émotions et elle avait eu du mal à contrôler sa force quand elle lui avait attrapé le poignet et qu’elle le lui avait tordu. Le bruit des os qui se brisent avaient été aussi douloureux que salvateur et la jeune femme n’avait plus osé bouger après cela, ayant le sentiment d’être un monstre. Elle raconta tout cela à son père, ne détournant pas les yeux, sans laisser sa voix se briser. Cher posa une main rassurante sur son épaule, ce qu’elle considéra comme un pas de sa part et Morgan inspira bruyamment, son cœur devenu trop serré pour battre correctement. Il ne pensait pas que sa fille allait si mal, que les choses n’étaient pas réglées, elle qui travaillait si dur pour sauver les chevaux, elle qui lui souriait tout le temps. Le choc fut brutal et il eut une envie soudaine qu’elle redevienne un tout petit bébé qu’il pourrait serrer contre son cœur. Encore une fois, il se sentit dépassé et lança un regard affolé à son mari qui lui répondit d’un sourire rassurant. Encore une fois, les choses dérapaient mais cette fois, Cher était là pour le soutenir et pour ramener leur petit bébé à la surface. Le proviseur bougea un peu, ce qui eut pour effet de les ramener à la réalité.

«  Votre fille a été punie pour le geste violent qu’elle a eu envers sa camarade. Néanmoins, je parlerais à la jeune fille en question et elle subira une punition conséquente à ses paroles. Cependant, il reste la question de ces personnes présentes sur le parvis du lycée. Qui étaient ces gens ? »

La jeune femme serra les poings et regarda ses deux parents puis le proviseur. Elle revint sur Morgan et murmura le prénom de Richard. Cher serra les poings à son tour et tenta de faire diversion.

« Richard est un problème lié à quelqu’un qui est cher à Shay. Est-il possible que l’on règle cette affaire au sein de notre famille ? »

Le directeur sembla soulagé de voir qu’il n’aurait plus cela sur les bras et il eut un vaste geste de la main qui classa l’affaire. Soulagée, Shay se redressa un peu et ravala ses larmes. Elle pensait en avoir terminé avec ce moment douloureux mais le proviseur appuya sur un point qui la blessa ouvertement.

« Avant de vous laisser partir, je voudrais voir avec vous le manque de travail de votre fille.
-Je ne manque pas de travail ! »


C’était sorti tout seul et Shay regretta ses mots quand le proviseur se tourna vers elle avec un air furieux.

« Vous manquez de travail jeune fille. Vos notes ne sont pas assez bonnes pour l’université que vous souhaitez rejoindre et hormis quelques professeurs qui vous recommandent, certains sont très déçus de vous et de votre niveau ! »


La honte s’empara d’elle et elle se mit définitivement à pleurer. Morgan se redressa de toute sa hauteur face à la méchanceté gratuite dont elle venait d’être victime. Effectivement, Shay n’avait pas une moyenne située autour du A comme l’aurait souhaité cet homme mais elle s’en sortait avec un B qui ravissaient ses parents et qui était tout à fait suffisant pour intégrer l’université. Morgan posa les mains bien à plat sur le bureau et se releva.

« Écoutez, pour le comportement, je veux bien concevoir que Shaohan n’aurait pas dû réagir par la violence mais il serait peut être plus judicieux d’enrayer le problème de harcèlement qui sévit dans votre établissement plutôt que de rabaisser une élève qui se bat avec ses difficultés. Shay parle trois langues couramment et rêve plus que tout de devenir avocate, afin justement de défendre des gens comme elle qui subissent une forme d’injustice et de violence gratuite. Elle a un cœur énorme et déteste l’injustice. Vous devriez prendre exemple sur elle. C’est une enfant brillante qui n’a pas eu une vie facile, notamment ses dernières années alors j’aimerai que vous respectiez les efforts qu’elle produit déjà. Je suis moi même professeur et je connais plusieurs enseignants de cette université. Son dossier passera si elle continue ses efforts. Sur ce, je pense que nous avons fait le tour. Merci de nous avoir reçu. Shay, tu as fini les cours ? »

La jeune fille, abasourdie par le ton de son père, d’habitude si doux, hocha affirmativement la tête. Cher soutenait son mari et Morgan aida sa fille à se relever. Ils serrèrent la main du proviseur poliment et quittèrent le lycée rapidement. Tarek qui fumait tranquillement sur le parvis s’approcha doucement, le visage plissé par l’inquiétude quand il comprit que sa meilleure amie avait pleuré mais elle lui fit un petit signe de la main qui l’arrêta. Message reçu. Ils en parleraient tous les deux, lorsqu’ils seraient seuls. Morgan passa un bras protecteur autour des épaules de son enfant et attrapa la main de Cher.

« Qui veut une glace ? »

*************************

Le moment n’avait pas été gênant, comme le craignait Shay. Au contraire, ses parents l’avaient rassurée par leur comportement, semblant plus amoureux que jamais. Soulagée, elle s’était détendue et avait pu profiter de quelques heures, seule avec ses deux pères. C’était assez rare qu’ils soient libres en même temps et qu’ils puissent profiter juste du fait d’être ensemble que Shay aurait pu en pleurer de joie. La boule dans sa gorge s’était doucement dissipée et elle avait apprécié la soirée passée en compagnie de sa famille. Cependant, alors qu’elle se préparait à dormir, quelqu’un gratta à la porte. C’était discret et Shay reconnut immédiatement la manière de s’annoncer de son père. Elle ouvrit la porte et observa Cher qui se tenait maladroitement au seuil. Il lui fit un sourire gêné et elle le laissa entrer. S’asseyant sur son lit, elle l’observa tourner un peu dans sa chambre, s’imprégnant doucement des différentes photographies de chevaux ou même des amis de sa fille, des différents autographes et photographies avec des gens célèbres du monde artistique qu’elle côtoyait beaucoup, des plaques gagnées lors des concours équestres et des différentes médailles de patinage artistique. Il observa le bureau rangé et organisé, le cahier griffonné qu’elle traînait partout avec elle et la peluche géante de licorne gagnée par Tarek quelques semaines plus tôt à la fête foraine. Doucement, il s’imprégna du monde de sa fille et finit par poser les yeux dessus. Du haut de ses dix-huit ans, Shay l’observait, semblant être retournée plusieurs années en arrière, lorsqu’elle était enfant et qu’elle attendait désespérément son retour lors des trop longues missions qu’on lui attribuait.



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Shay Chesnet Monaghan
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Shay Chesnet Monaghan


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MessageSujet: "You don't own me"   "Silent in your struggle, living life like there's nothing wrong" - Shaohan's Timelapse Icon_minitimeMer 30 Déc - 19:20



Shaohan, 20 years old- Chicago

Her Revenge




Ses talons battaient le pavé de la ville et ses jambes interminables disparaissaient dans un trench coat Tommy Hilfiger qui laissait tout le plaisir d’admirer et d’imaginer les formes que la jeune femme cachait dessous. La couleur rouge de ses escarpins vertigineux attrapaient la lumière des réverbères et elle n’eut pas longtemps à attendre avant de pouvoir entrer dans l’un des clubs les plus huppés de la ville. Elle n’avait pas porté plainte, ne s’était pas débattu en public. Elle l’avait gardé pour elle, avait enterré son bébé, soutenue par ses deux pères, s’était relevée doucement, avec force et courage. Et maintenant que tout cela était derrière elle, qu’Aaron ne devait même pas se rappeler ce qu’il avait osé faire, qu’il était l’un des joueurs de baseball les plus populaires et les plus prometteurs de l’équipe américaine, Shaohan allait lui faire payer. La vengeance se mangeait froid et son coeur était maintenant fait de glace quand elle évoquait celui qui avait voulu la posséder et en faire son jouet. La jeune femme était bien loin de l’adolescente de seize ans qu’il avait connue près de quatre ans plus tôt, celle qu’il s’était amusée à blesser et à laisser pour morte. Elle lui ferait payer sans qu’il ne l’ait vu venir avant.

Le videur lui ouvrit le fil qui fermait l’entrée et lui adressa un sourire auquel elle répondit poliment. Son corps avait changé, son caractère aussi. Elle s’affirmait, formée par le requin qu’était Masha Ankevitch. Elle l’avait repérée parmi la cinquantaine de candidatures pour le poste de stagiaire et quelque chose s’était noué entre elles quand elles avaient croisé le regard de l’autre. Masha Ankevitch faisait écho en Shay, comme un lien qu’elles ne pouvaient pas définir. Elles avaient la même rage de vaincre, la même colère sourde en elles et la même aversion pour la puissance patriarcale et misogyne que leur métier imposait. Le milieu du droit était un vaste océan où les plus faibles se faisaient avaler sans avoir pu faire la moindre chose. Shay voulait changer ça, voulait être un nom qu’on prononçait avec crainte. Elle voulait inspirer la terreur que Masha créait autour d’elle lors des procès. Elle enfermerait les hommes comme Aaron qui s’en prenaient à des gens innocents pour leur plaisir malsain. Son plaisir malsain allait être ça, voir le plus d’hommes « tous puissants » derrière les barreaux et savoir qu’elle avait fait ça. Sa liste était faite et Aaron était le premier nom à apparaître. Après cela, elle se débarrasserait de Tan pour ce qu’il avait fait à Medhi et puis d’Amarok Ragna, pour Tarek. Les dents acérées et la soif de sang, la jeune femme entra dans le club, déposa sa veste à l’entrée et jeta un regard circulaire autour d’elle. Sa robe courte capta la lumière et les regards, faisant tourner plusieurs têtes. Le club était bondé en ce vendredi soir mais Shaohan n’eut aucun mal à bouger entre les couples et les danseurs. Elle connaissait bien ce club puisque c’était leur lieu de prédilection avec Tarek. C’était lui même qui l’avait avertie de la présence du joueur de baseball. Elle repéra son meilleur ami, assis avec Medhi et d’autres jeunes qu’elle connaissait vaguement. Tarek semblait étrangement calme, n’était pas habillé de sa façon habituelle et la croix discrète en or qu’il portait habituellement uniquement les dimanches brillait sur sa poitrine. Ses yeux n’étaient pas maquillés et il avait moins de piercings que d’habitude. Elle toisa de loin les différents jeunes attablés, y reconnut Plume Squall, bien installée dans les bras de Medhi, une autre jeune femme qui riait aux éclats et un jeune homme qui semblait plus timide, légèrement en retrait, vêtu d’une chemise turquoise, ouverte sur son torse. Tarek dévisageait cet homme avec une tendresse que Shay ne lui connaissait pas. Elle s’approcha doucement et son meilleur ami sembla s’illuminer quand elle fit son apparition. Il se leva rapidement, la prit dans ses bras et présenta les deux personnes qu’elle ne connaissait pas. Niamh et Lou Connelly. Shay s’assit en face de Tarek et lui lança un sourire moqueur, avisant le jeune Lou qui se tenait à côté d’elle. C’était lui, enfin. Elle le rencontrait enfin, après tout ce qu’elle avait appris de lui de la part du rouquin. Medhi sembla soudain plus intéressé par la conversation et elle lui lança un regard qu’il comprit sans problème. Il repoussa doucement Plume, embrassa tendrement sa tempe – Depuis quand Medhi faisait preuve de tendresse envers quelqu’un d’autre qu’Eileen ? - et tendit sa main vers Shay.

« Tu danses beauté empoisonnée ? »

Elle lui fit un sourire effronté, sous les yeux ahuris de la table, et lia ses doigts aux siens. La main de Medhi était chaude contre la sienne et elle savoura quelques secondes les bras musclés du jeune adulte. Elle n’était pas amoureuse de lui, bien loin de ça mais Medhi avait compris, avait été un véritable soutien derrière son air de bâtard et elle l’aimait sincèrement. Il était un grand frère pour elle, l’avait toujours été et cela lui avait paru normal d’en faire son allié. Ils se rapprochèrent l’un de l’autre, les mains de Shay se nouant derrière la nuque du futur professeur. Elle pouvait presque sentir les éclairs que lançaient les yeux de Plume dans son dos et un rire lui échappa auquel Medhi répondit par un regard interrogateur.

« Je suis presque sûre que Plume me fusille du regard ! »

Il tourna un peu, observa par dessus de sa tête et sourit mystérieusement. La jalousie de Plume avait l’air de lui faire plaisir.

« Tu as mis une blonde en colère Shaohan. N’as-tu pas honte ? »

Elle rit à sa réponse et se colla un peu plus à lui. Il fallait faire vite. Medhi sembla comprendre le message puisqu’il les dirigea vers un endroit moins bondé et moins en vue du club. Ils montèrent quelques marches et le jeune homme désigna une table en contrebas. Aaron se tenait là, déjà bien éméché. Il avait l’air ridicule et Shaohan sentit un vague goût de bile lui remonter dans la gorge.

«Tu as quelques minutes devant toi d’accord? Je vais faire diversion pour qu’il sorte. Il ne va pas falloir longtemps pour qu’il se sente provoqué cet espèce de con. Je l’attire et tu nous attends là où on a dit okay ? Tout est prêt là bas. »

Elle hocha la tête, pensa au petit corps ensanglanté et mourant qu’elle avait vu danser derrière ses paupières pendant des nuits entières et serra les mains. Il allait le payer si cher. Medhi lui pressa la paume pour l’encourager et il redescendit les escaliers, s’approchant avec nonchalance de la table d’Aaron. Il ne dealait plus, ne consommait plus non plus mais quand il sortit un petit sachet de sa poche, Shay put entrevoir ce pan de sa vie qu’il avait décidé de clore. Medhi était doué et il ne lui fallut que quelques minutes pour que l’homme lui suive en direction de la sortie. Elle fit rapidement le tour du bâtiment, envoya un sms à Tarek pour lui dire qu’elle arrivait et qu’il pouvait l’attendre aux toilettes si cela ne le dérangeait pas. Il répondit qu’il la rejoignait dans quelques minutes. Quelques minutes, c’était ce qu’il allait lui falloir pour avoir sa vengeance. Elle se cacha dans un recoin de la rue, avisa la batte de baseball que Medhi avait déposé là, enfila les gants soigneusement et attendit, le souffle court. Elle pouvait le faire, viser précisément, taper fort, briser sa carrière et ses rêves. Elle entendit la voix de Medhi qui s’éloignait et aperçut Aaron qui la dépassait, le pas peu sûr et les mains occupées à ouvrir le sachet de poudre. Tout alla très vite, il n’eut pas le temps d’ouvrir le sachet que Shay rassemblait toutes ses forces et lui abattait la batte derrière les genoux. Il tomba par terre, le visage contre le sol et elle remit un coup contre ses rotules. Le son des os qui se brisent fut un véritablement soulagement pour la jeune femme. Avec l’adrénaline, elle l’assomma, retapa contre ses genoux et jeta la batte un peu plus loin dans la ruelle. Elle ramassa le sachet de poudre, le fourra dans sa poche et regarda une dernière fois l’homme qui avait voulu la posséder. Plus jamais. Il ne réussirait plus rien et dès demain, elle prendrait son courage à deux mains et porterait plainte. Il n’était plus rien et il n’aurait plus une seule occasion de régir sa vie. Quand elle repassa par la porte des toilettes pour faire croire qu’elle en venait, Tarek l’attendait là et il lui lança un regard interrogateur.

« Désolée, problèmes de fille ! »

Il lui sourit et tendit sa main à son tour. Elle l’attrapa par la taille et ils rejoignirent le reste du groupe. Medhi était sur la piste de danse, les bras noués autour de Plume et Niamh les regardait en coin, le sourire aux lèvres. Elle se laissa aller dans les bras de Tarek, découvrir Lou et se moqua ouvertement de son meilleur ami quand les faux jumeaux qu’étaient Lou et Niamh s’éloignèrent et que le jeune homme déposa un baiser sur la joue de l’irlandais qui piqua un fard. Depuis quand Tarek était-il intimidé ?

Le lendemain, quand elle descendit déjeuner, son père la regarda en souriant et lui annonça qu’Aaron Davis avait été retrouvé blessé, les deux genoux brisés. La police demandée sur place avait conclu à un règlement de compte lié à la drogue, Aaron étant connu dans le milieu et avait clos l’affaire. Il allait finir en prison et Shay se fit une joie d’enfoncer le clou, deux semaines plus tard en portant plainte pour viol, coups et blessures et homicide. Aaron essaya de se défendre mais Masha soutenait sa protégée et le juge porta un verdict en quelques heures. Aaron était fini, jeté en prison pour meurtre avec préméditation. La vengeance se mangeait froid et Shaohan ne lui murmura qu’une chose quand elle le croisa à la sortie du procès, alors qu’il marchait péniblement sur béquilles.

«Je ne t’appartiens pas.»





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