When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 Mammas, don't let your babies grow up to be cowboys for they are hard to love | Shaohan

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Jim C. Anshey

Jim C. Anshey


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MessageSujet: Mammas, don't let your babies grow up to be cowboys for they are hard to love | Shaohan   Mammas, don't let your babies grow up to be cowboys for they are hard to love | Shaohan Icon_minitimeLun 27 Avr - 17:21

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Il avait entendu dire qu'il y avait une nouvelle petite fille chez le riche propriétaire terrien voisin pour tout l'été. Qu'elle était très mignonne. Mais il n'y avait prêté aucune attention. Après tout, quel enfant de neuf ans aurait prêté grande attention à l'arrivée de gamins étrangers à leur ville, qui plus est plus jeunes à ce qu'on racontait dans le coin ? Probablement aucun. Surtout qu'à la fin du mois de juin, tout ce qui occupait ses pensées, c'était de préparer Mr Joe Bar pour le rodéo junior de mi juillet. Il passait ses journées à aider sa mère à récolter les fraises du jardin, son père à sortir les poulains, ou à galoper furieusement sur le hongre noir sabino dans les sentiers des montagnes. Et ça, c'était vachement plus chouette que de rencontrer les éventuels cousins ou cousines de l'autre petite mauviette de Peter-James Chesnet. A l'école, tout le monde appelait le petit garçon en chemise et gilet cintrés comme ça. En vérité, il n'avait pas un prénom composé, mais depuis que les autres enfants avaient aperçu son second prénom sur sa fiche élève, ça ne le quittait plus. Le pauvre franco-américain se mettait systématiquement à brailler en pleurant à chaudes larmes dès qu'il l'entendait, ce qui bien sûr incitait les autres jeunes bullies à redoubler de l'usage dudit surnom. Surtout Ricky Parton, Kenny Fryers et Aaron Irving. Ces gars là étaient "des enfoirés!" comme disait James Anshey Sr. Mais ça faisait bien rire tout le monde quand même. Enfin… Pas la maîtresse.

Bref, c'était autour de 7 ou 8 juillet, peu après la fête nationale en tout cas, et Jim s'adonnait donc à son passe temps favori : trotter gaiement sur le dos du paint horse offert par ses parents en vue de ses dix ans approchant. Maman lui avait prêté la petite station radio portative de papa, fermement accrochée à la selle de Joe, et ne passait que de vieilles chansons blues et country. Jim adorait ça. Ca le faisait sentir grand et compétent. Dans ses chaps, le couteau en os de grand-père et sur son dos, fixé à un harnais, son petit arc et quatre flèches. Il ne s'en servait pas encore très bien, mais il aimait bien aussi flanquer la frousse aux autres gosses du coin qui s'amusaient à le traiter de sauvage ou de peau rouge à l'école. Ricky Parton disait "plumeau". Parfois, Jim espérait qu'un jour, il serait assez costaud pour lui casser une dent ou deux ; même si sa mère disait que se battre était pour les animaux mal lunés.
Sur la pente de Pine Mountain, il y avait des empreintes de cheval. C'était inhabituel, parce que ces terres étaient privées et appartenaient à son père, et aussi parce que c'était vraiment loin de tout et perdu. Et un peu dangereux, aussi. Il y avait pas mal de vipères. Il fit une petite moue, mais poursuivi sans y penser plus longtemps que ça. Ce qui turlupine longtemps les adultes ne présente souvent aucun intérêt pour les enfants. Hank William grognait son 'Lone Wolf' dans la radio quand l'écho d'un éboulis de roches parvint à lui depuis la gauche ; et Joe s'arrêta, les oreilles pointées dans cette direction. Mettant sa petite main en visière au dessus de ses yeux noir charbon, il guetta le flanc de la montagne, et distingua de la poussière qui s'élevait une centaine de mètres plus bas. Et en dessous, la silhouette d'un cheval… Harnaché, galopant, mais sans cavalier. C'était un enfant bien élevé, un enfant de la réserve Chippewa, et son cœur bondit dans sa poitrine au moment exact où il avançait ses rênes pour lancer Joe dans le sentier qui rejoignait l'ouest du flanc d'où semblait venir le cheval ; poney ?

Mr Joe Bar était un très bon cheval, excellent même. Il ne présenta aucune objection en descendant la piste accidentée qui liait Mukwa Mountain aux flancs de Pine Mountains, le pied aussi sûr que les chevaux sauvages, léger et attentif. Ses oreilles bougeaient en tous sens, et quand Jim sauta à bas de sa selle en repérant trace de chute dans les roches effondrées du bord de chemin, il s'immobilisa docilement, les rênes posées à terre en guise de toute attache. Jim se pencha au bord du trou qui longeait la sente, distingua les couleurs bleutées de vêtements de cheval et dévala la pente.
C'était une petite fille. Une petite fille hébétée, visiblement, couverte de griffures et de bleus, même d'un peu de sang là où des bosses commençaient à apparaître après sa collision avec certains rochers. Ses cheveux aux reflets d'acajou étaient pleins de poussière et de petits brins d'arbrisseaux, ses yeux brillants d'un poil d'incompréhension quand à ce qui avait bien pu se passer. Comme tous ceux qui viennent de tomber brutalement de cheval. Neil faisait souvent cette tête quand il lui arrivait encore -tout juste l'année passée- d'être précipité hors de la selle de Chip N Slidin. Fichu poney.
Hébété à son tour, le petit garçon pencha la tête de côté, et lui tendit une main brune et salie par le travail.
"Bonjour.. Euh, j'vu ton poney s'enfuir... S'que ça va ? Tu peux bouger partout ? Parce que, s'non, y faudra qu'je redescende chercher mon père pour appeler le licoptère des pompiers et ça va êt' long.. Si oui, j'peux te ramener avec mon chval !, et il désigna le blanc et noir en haut du trou, il attend là haut ! Où t'habites ?"








Dernière édition par Jim C. Anshey le Sam 19 Sep - 14:26, édité 1 fois
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Shay Chesnet Monaghan
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Shay Chesnet Monaghan


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MessageSujet: Re: Mammas, don't let your babies grow up to be cowboys for they are hard to love | Shaohan   Mammas, don't let your babies grow up to be cowboys for they are hard to love | Shaohan Icon_minitimeSam 2 Mai - 20:24


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La petite fille avait beau tapé des pieds sur le sol de l'écurie, fraîchement lavée par deux ranchers qui travaillaient là, personne ne faisait attention à elle. La vie battait son plein en vue du rodéo qui débutait dans deux jours.
Esteban était dans son bureau et Peter était parti jouer chez un ami de son école. Moïra, elle, faisait la sieste. Shaohan, du haut de ses sept ans, avait été posée à côté de Leigh-Anne, sa tante. On lui avait demandé d'être sage dans l'avion, puis d'être sage au ranch de son oncle mais la fillette vivait très mal qu'encore une fois, son père était à l'armée, chose qui l'angoissait au plus haut point parce qu'elle n'avait aucune idée de où était cette armée dont toute sa famille parlait depuis sa naissance et son père biologique était resté au Japon avec Keïran parce qu'il fallait s'en occuper. Elle avait encore pris l'avion avec des gens qu'elle ne connaissait pas, montant avec un sourire forcé et douloureux dans l'avion alors que Morgan lui faisait coucou depuis le tarmac du grand aéroport de Kyoto.
Elle tapa des pieds à nouveau mais un employé la poussa sans ménagement du chemin et elle laissa tomber le balai que Leigh-Anne lui avait mis dans les mains pour l'occuper. Elle aussi elle voulait aller jouer chez un copain mais Peter avait été presque méchant sur le sujet, refusant d'emmener sa cousine parce que leur cabane était interdite aux filles. De toute façon, il était déjà assez furieux qu'elle doive dormir dans sa chambre pour le temps du rodéo.
La seule chose que Shay aimait pendant le rodéo, c'était les soirées au coin du feu à regarder les flammes danser en écoutant le vieux Jack jouer de la guitare et chanter des chansons country que son père lui avait apprises. Elle aimait bien passer du temps avec Jack et sa femme Bethany parce qu'ils avaient toujours un mot gentil pour elle, lui disant à quel point elle grandissait vite et puis Bethany avait toujours un joli chouchou qu'elle cousait elle même à lui accrocher dans ses cheveux auburn alors Shay avait hâte qu'ils arrivent du Connecticut pour le rodéo. Son oncle disait qu'ils seraient là la veille du lancement du rodéo. Shaohan voulait absolument faire bonne impression et leur raconter qu'elle avait gagné ses premières compétitions sur la glace, au Japon, leur dire qu'elle savait lire le japonais, ainsi que l'anglais et que papa était revenu à la maison cette année, et qu'elle lui avait parlé en français. Elle se sentait grande maintenant, du haut de ses sept ans.
Un des employés la gronda d'avoir jeté le balai par terre et la petite fille soutint son regard, les yeux noircis par la colère. Tout le monde lui parlait comme si elle était stupide et elle avait l'impression qu'elle ne faisait que des bêtises. L'enfant détestait cette façon bourrue que les cow-boy utilisaient pour parler, cet accent qui faisait qu'elle ne comprenait que très peu ce qu'il se disait autour d'elle ainsi que la chaleur écrasante de ce mois de juillet. La fraîcheur du cours d'eau qui s'écoulait lentement au pied de la maison qu'il louait au Japon lui manquait cruellement. Les ranchers la sortirent de l'écurie, lui proposant d'aller jouer ailleurs et elle se contenta d'obéir, retrouvant sa tante un peu plus loin. La femme blonde était assise autour d'une petite table ronde, accompagnée de deux amies à elle, buvant de la limonade fraîche. Quand elle s'approcha pour demander un verre, Leigh-Anne l'envoya sur les roses et la toisa de haut en bas, la secouant par le bras.

"Tu as vu dans quel état tu es? Et tes cheveux Shaohan?! Je t'avais dit de te tenir tranquille! Ton père m'a dit que tu étais sage! Quel souillon tu fais! Ce n'est pas digne d'une petite fille. A partir de demain, je veux te voir en robe et avec un ruban dans les cheveux. Pas question que tu fasses partie de la famille dans cet état!"

La fillette resta pantoise face aux secousses de sa tante. Les deux autres femmes ricanaient derrière leurs mains parfaitement manucurées et Shay voulut leur jeter leur verre de limonade à la figure mais elle savait que papa avait demandé qu'elle soit sage, qu'elle essaie de ne pas se faire déborder par la colère. De toute manière, elle ne le répèterait jamais mais elle avait entendu ses deux pères parler de Leigh-Anne et c'était elle qui n'avait pas le droit de faire partie de leur famille. Shay était une vraie Monaghan et une Chesnet parce que son papa biologique aimait très fort Cher. Ca, l'anglais avait été clair sur ce point. Comme ils avaient l'habitude de le faire sur la glace, elle prit une grande inspiration et tourna le dos, fuyant à toutes jambes. Elle tomba dans les graviers mais se releva sans faire attention où elle allait.
Une fois à l'abri des regards moqueurs, un petit groupe d'adolescents attira son attention. Ils sellaient plusieurs chevaux du ranch, s'échangeant des piques et des cigarettes autour des animaux. La petite brune s'approcha d'eux et ils se tournèrent tous vers elle. Un des jeunes, un brun au visage mangé de tâches de rousseur, l'appela et donna un coup de coude dans les côtes de son ami.

"Hé petite, c'est quoi ton nom?"

D'abord méfiante, la fillette pensa à s'écarter mais l'un des jeunes sortit un poney à la robe dorée qui attrapa directement le soleil dans ses reflets. Ils posèrent une petite selle western dessus firent un geste du bras pour l'inciter à venir.

"Viens, on te fera rien! J'mappelle John. Et toi?"

La petite brune avança d'un pas prudent, les yeux fixés sur le poney et tourna la tête vers celui qui lui avait parlé.

"Alors petite?
-Shay. Et je ne suis pas petite!"

Elle voulut les impressionner, se grandissant et posant les mains sur ses hanches. Il eut un rire un peu gras qui déplut à l'enfant mais il désigna le poney doré et Shay détourna les yeux instantanément vers l'animal. Papa refusait qu'elle monte à cheval mais tonton l'avait déjà mise sur le dos de Silver Crown plusieurs fois et il disait toujours qu'elle était bonne cavalière. Même Jack l'avait dit et lui c'était un véritable cow-boy alors c'était vrai.

"Si tu n'es pas petite, je suis sûre que tu peux monter sur ce cheval et nous suivre. Tu t'en sens capable ou tu n'es qu'une petite fille mauviette?"

Les autres adolescents se donnaient des coups de coude en souriant. Shay attrapa les rênes du poney pour leur montrer et se mit à cheval avec aisance. Elle fut elle même surprise de la facilité avec laquelle elle s'était hissée sur le dos de l'animal, sans manquer de souplesse. Tout le groupe se mit à cheval et ils prirent la direction des sentiers montagneux, là où Esteban leur interdisait d'aller jouer.

*************************************

Ils étaient arrivés sur des sentiers vraiment vertigineux quand Shay reprit conscience d'où elle était et du fait qu'elle était montée sur un cheval qu'elle ne connaissait pas, avec des gens inconnus, dans un endroit qu'elle n'avait jamais vu. Soudainement, elle sentit une vague nausée lui tordre l'estomac et demanda à s'arrêter. Les quatre adolescents se tournèrent vers elle, eurent un rire moqueur et prirent le galop sans prévenir. Son poney fit un bond en avant qui déséquilibra la fillette. La poussière lui brûla les yeux et la gorge et elle tenta de se rattraper à son horn. Les autres cavaliers ne se retournèrent même pas quand elle cria stop, les larmes plein les yeux et ils disparurent au virage d'un pic montagneux. Son poney tenta de les suivre, sautant plusieurs rochers mais il glissa sur le flanc du sentier et Shay perdit l'équilibre, tombant de sa selle. Sa tête heurta le sol plus durement qu'elle ne put l'encaisser et son pied se coinça dans l'étrier de la selle. La poussière vola autour d'elle et elle perdit connaissance quelques secondes avant de réussir à s'extirper de la selle. Après avoir galopé sur plusieurs mètres dans la descente, le cheval s'arrêta enfin et Shay réussit à enlever son pied de l'étrier, laissant finalement tomber sa jambe blessée. Son t-shirt était déchiré à plusieurs endroits et elle n'eut pas le temps de se redresser qu'un haut le cœur la prit. La petite fille vomit par terre, tenant son corps secoué de spasmes. Cela lui parut une éternité et elle se mit à pleurer à chaudes larmes, sentant avec soulagement son corps se calmer. Il ne fallait pas qu'elle pleure, il fallait qu'elle se calme parce qu'après ça, elle ne pourrait plus respirer. Après avoir calmé ses vomissements, elle se laissa rouler quelques mètres plus loin, constatant que le poney était arrêté en contrebas, les rênes encore passées par dessus sa tête et sa selle couverte de sable et de poussière. Allongée au sol, Shaohan ferma les yeux, sentant sa tête tourner de nouveau. Quand elle eut retrouvé une certaine stabilité, elle essaya de se concentrer sur ses pieds, remontant doucement pour percevoir si elle était blessée. C'est son père Cher qui lui avait appris ça. Elle pouvait bouger correctement jusqu'aux genoux mais en passant la main sur sa cuisse droite, elle constata avec horreur qu'elle saignait, beaucoup. Perdue, la petite fille tenta de se redresser mais son corps ne lui répondait plus et elle se laissa retomber par terre, les larmes traçant des sillons à travers la poussière sur son visage. Elle fut interrompue par son cheval qui reprit le galop, disparaissant derrière les rochers et par une main tendue vers elle. Hagarde, elle leva les yeux sur un petit garçon qui devait avoir son âge et retint un hoquet, sans vraiment comprendre ce qu'il venait de lui dire. De quoi parlait-il?







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Jim C. Anshey

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MessageSujet: Re: Mammas, don't let your babies grow up to be cowboys for they are hard to love | Shaohan   Mammas, don't let your babies grow up to be cowboys for they are hard to love | Shaohan Icon_minitimeSam 19 Sep - 14:25

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Dans les yeux de la petite fille, Jim ne lisait que de l'incompréhension. Elle était couverte de sable et de poussière. Vu ses vêtements assez qualitatifs, il eut vite fait d'arriver à la conclusion qu'elle devait venir du centre d'équitation de la famille franco-anglaise de l'autre côté de Mukwa et Pine Mountain. La famille de Peter.
Sur la cuisse, elle avait beaucoup de sang. Il ne craignait pas le sang, et il savait qu'après une blessure, il faut nettoyer et panser rapidement en cette saison, pour éviter la prolifération de germes. Sans s'affoler, il lui fit signe de ne pas bouger et descendit un peu plus profondément dans la sente, cherchant du regard un buisson ou une touffe d'herbe plus verte que les autres. Il repéra un tel ilot de fraîcheur quelques dizaines de mètres à sa gauche et s'y précipita. Un très mince filet d'eau s'écoulait entre les pierres. Il détacha sa gourde vide de sa ceinture, l'ouvrit et la fixa sous le léger cours d'eau comme il pouvait. Parallèlement, tandis qu'elle gonflait peu à peu, il trouva un bouleau et découpa dans son écorce souple huit longue bandes à l'aide de son coutelas, les roula d'un geste sûr et les rangea dans sa petite sacoche. Puis il attrapa un petit bouquet d'orties. La gourde était pleine, et il la referma, remontant rapidement vers les rochers. Elle n'avait pas bougé.
Mr Joe Bar attendait toujours, impassible. Jim remonta jusqu'à lui puis redescendit vers elle, une bande de gaze stérile et un petit pot de pâte antiseptique à la main. Sa mère en confectionnait souvent, et insistait pour qu'il en emporte partout avec lui.

"Bon hm, j'suis désolé mais j'vais d'voir r'garder ta jambe. Dis moi si ça fait mal, hein."

Trop intimidé par le beau visage de la petite fille, il ne l'avait pas regardée dans les yeux, et il versa une petite partie de l'eau de la gourde sur le pantalon déchiré sans attendre de réponse. La plaie saignait beaucoup, mais n'avait pas l'air trop profonde. Il pressa des feuilles d'ortie entre ses paumes, les déposa sur la plaie, et ouvrit le pot d'antiseptique en attendant que le sang coagule un peu.
Un condor planait paresseusement au dessus de Mukwa Mountain, lançant parfois un cri. Dans le silence de la montagne, le bruit de petits cailloux qui roulent attirèrent tout suite l'oreille du jeune métisse, et son cheval appela doucement en haut de la sente. Au bas de la passe, un poney remontait péniblement, agitant ses oreilles en tous sens. Selle vide, rênes brisées. Sur ses genoux, deux plaies rouges et plusieurs graffignes sur son poitrail. Jim sauta sur ses pieds et dévala la sente. L'animal sursauta, mais ne s'enfuit pas, et le garçon saisit ses rênes cassées à la volée. Il était un peu transpirant, affolé, le cuir de sa selle griffé par les buissons épineux de la montagne. Heureusement, il était revenu… Un bon poney.
Il le remonta vers la petite, nettoya ses plaies également, étala la pâte sur ses genoux et y colla les bandes de bouleau comme enveloppe. Le sang de la fille ne coulait plus, et il répéta les mêmes gestes, se servant de la gaze pour elle, cependant.

"Bon, voilà. Eum, tu d'vrais boire j'pense. Si tu peux monter, j'peux vous ramener chez vous ton poney et toi. Joe peut très bien nous porter ensemble, et j'ai une corde à ma selle, j'peux attacher l'poney pour qu'il reparte pas… Comme tu veux."

Il leva les yeux vers le ciel. Le jour ne tomberait pas encore. Il avait le temps de les emmener, sûrement, puis de rentrer. De toute façon, il fallait connaître les passes et les usages de cet endroit pour retrouver son chemin, et il ne l'avait jamais vue. Elle était donc sans aucun doute nouvelle… Ce qui voulait dire qu'elle avait peut être été téméraire ? Peu importait.
Il remonta vers Mr Joe avec le poney, passa le lassos autour de son cou ; retira le filet et noua en licol le flot du lasso, se servant de la longueur en surplus pour l'attacher au horn du pie noir. Le poney ne broncha pas. Jimmy se retourna face à la sente, une main sur la hanche et les rênes de son cheval d'ans l'autre.

"Alors, tu viens où je pars chercher de l'aide ?"






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