Connie of Edmondstone
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 | Sujet: Some encounters are stranger than others | Ciàràn  Jeu 24 Sep - 15:41 | |
| Forbidden love has never stopped anyone
L'année scolaire avait commencé à peine quatre semaines plus tôt, et Connie appréhendait déjà les classes qu'il donnait avant midi. A son plus grand agacement, les jeunes étudiants de première et deuxième année prenaient leurs cours, pour la plupart d'entre eux, comme une bagatelle. Pour lui, c'était une hérésie. Habitué à l'uniforme, au bien parlé et à la ponctualité, ces heures étaient un supplice. Les deux tiers de ses élèves se présentaient mal coiffés, parfois encore partiellement en pyjama à huit heures du matin, baillaient, dormaient sur leur table où jouaient distraitement sur leurs smartphones et autres tablettes. Debout devant son miroir, il soupira et arrangea son ascot noire à motifs or, vérifia son col rigide et les boutons de son gilet, ses cheveux bien rangés et quitta la salle de bain. Il était sept heures dix, Charlie commençait à bouger dans sa chambre et les chiens lui jetèrent un regard qui signifiait clairement "Non mais t'as vu l'heure toi encore ?" Il caressa machinalement le crâne de son colley noir et feu, passa son manteau sur ses épaules, ses sneakers camel et saisi les clés de la Continental vert bouteille qu'il conduisait depuis cinq ans. Il avait spécifiquement piqué son caprice pour la faire atterrir ici, oui.
Il sortit du loft puis de l'immeuble, se dirigeant vers le parking privé, regrettant une fois de plus l'absence du crachin anglais sur sa peau. La Bentley clignota doucement, et il se coula sur le siège conducteur, savourant le contact du volant. Il adorait sa voiture. La radio, en reprenant vie, diffusa les notes de de Coldplay et il soupira d'aise, enfin. Le moteur ronronna joyeusement, et il prit la direction de l'Université machinalement. La ville s'éveillait doucement, les lumières des feux et des panneaux publicitaires clignotant dans le matin frais du nord du pays.
Il gara la berline dans le parking privé, en sortit et la verrouilla après avoir hissé sur son épaule son cartable de cuir, enclenchant la sécurité anti-vol. Pas question de se faire piquer la Bentley par de vulgaires yankees, après tout.
Juste le temps de passer par son bureau puis de gagner sa salle, et sa montre affichait déjà huit heures moins cinq. Il tourna la clé, poussa la porte et s'installa calmement, entendant peu à peu les voix des élèves qui envahissaient les couloirs. Il devait leur rendre leurs premiers devoirs, et ça n'allait pas être un moment joyeux pour beaucoup d'entre eux. Médiocre, voilà leur niveau. Seuls sept élèves avaient obtenu la moyenne.
Cependant, parmi eux, il y en avait une qu'il allait convié à le rencontrer au bureau. Ciàràn Thompson, sur laquelle il n'arrivait qu'à mettre un vague visage et des cheveux roux ; mais qui lui avait rendu un papier dont le niveau plafonnait bien au dessus de ce que des premières années en physique cantique possédaient. Brillant. Par conséquent, il allait devoir adapter légèrement ses attentes.
Il se tourna vers la porte et invita la troupe d'étudiants pas frais à s'installer. Mon dieu. Des fainéants, vraiment. Mais, il y fit attention cette fois, pas mademoiselle Thompson. Elle détonnait au milieu de la masse de jeunes baillant et grognant sur leurs tables, tenue impeccable et cheveux bien coiffés, matériel adéquat et œil vif -bien que peut être un peu soucieux. Elle accordait certainement de l'importance au résultat du devoir, donc. Hmm.
"Je vous prie de bien vouloir vous taire et finir d'installer vos affaires, Mr Harrison. Merci."
Le jeune homme lui adressa un regard vexé, et s'exécuta. Seigneur, ce qu'il pouvait avoir envie de les envoyer paitre parfois. Il se retint de secouer la tête, inscrivit le sujet de la leçon sur le tableau et commença le cours, masquant son agacement. Les deux heures s'étirement lentement, entre élèves attentifs et vagues ronflements. Un quart d'heure avant la fin du cours, il suspendit le flot de ses paroles et attira l'attention de la classe. Il était temps de rendre les devoirs. Histoire de les calmer un peu.
Il tira la liasse de copies de son cartable, promena un regard sur la salle qui s'était tue d'un seul coup. Tss, imbéciles.
"Bien, alors, vous pouvez faire vos affaires ; et je vais appeler vos noms. Vous vous levez calmement, je me passerais des raclements de chaise par terre, et vous pouvez quitter la salle. Si vous avez des questions, vous m'enverrez un mail. J'y répondrais dès que j'aurais un moment. Des questions ?"
Silence. Bien. Il commença à énoncer les noms, satisfait de constater que les étudiants, stressés et ramenés sur terre par l'idée d'une note, prenaient soin de soulever leurs chaises et de quitter la pièce sans faire d'histoires. Il entendit des grognements et des pleurs dans le couloir au fur et à mesure qu'il rendait les copies, et du se faire violence pour ne pas sourire. Puis il arriva aux sept bonnes copies, lâchant une félicitation à chaque étudiant, scandalisant ceux qui avaient échoués et entendaient le mot d'encouragement de leur professeur à leurs camarades. Et il en vint à mademoiselle Thompson, et lui adressa un sourire.
"Miss Thompson. Bravo à vous, très pertinent. Si ça ne vous gêne pas, j'aimerais un mot en privé quand vous aurez un instant ?"
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