When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 Let's try not to burn ourselves | Geneva

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Joaquin F. Raccoon

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MessageSujet: Let's try not to burn ourselves | Geneva   Let's try not to burn ourselves | Geneva Icon_minitimeJeu 8 Oct - 18:41

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MUSIC

Les néons des salles d'entraînement, enfin réparés, avaient cessé de clignoter. L'endroit semblait un peu moins effrayant comme ça, mais à peine. Il était tard, ou tôt peut être, et en fait il était possible qu'il ne soit ni l'un ni l'autre. Le temps était suspendu, inaccessible. Les apprentis hitmen du clan norvégien avaient l'habitude de cette forme de torture, leurs chambres parfois exposées à ces même néons pendant des jours, les plongeant dans une dimension presque parallèle. Quand ils ressortaient de ce genre de traitement, les jeunes gens se montraient particulièrement virulents, agités de tics de stress, méfiants, les nerfs à fleur de peau. C'était ce que souhaitaient les deux hommes qui les entraînaient.
Ce jour là, ils étaient par deux, s'exerçaient à différents ateliers et s'efforçaient de se remettre, pour certains, de leurs missions les plus récentes.
Joaquin, l'un des deux seuls garçons plus âgés que les autres, avait piqué une crise de rage pour bosser seul. Son poignet le faisait souffrir : il avait du attraper un objet à travers les barreaux de la cage d'un louveteau effrayé, deux jours plus tôt. Un rite de passage. Il avait eu seize ans quelques jours plus tôt. Il ruminait dans son coin, aiguisant la lame de son cran d'arrêt avec amertume.
Dans un coin, Maël avait retourné Kita sur le sol et le maintenant sur les tatamis d'une prise de fer. A leur gauche, Giada collait une branlée monumentale à Jeffrey. Idris et Riley s'évertuaient à démonter et remonter un revolver à droite de la salle. Tiago exerçait sa précision au lancer de couteaux - comme si c'était nécessaire. Joaquin baissa à nouveau le nez sur sa lame, secouant vaguement la tête. Il avait un joli coquard, sa nuque tirait, et il était presque sûr qu'il souffrait de plusieurs hématomes intercostaux. Fichu rite de passage, toujours. Il refermait la petite arme pour la ranger quand la porte pivota sur ses gonds. Chose plus qu'inhabituelle. Amarok et Kaèr se matérialisèrent dans l'immense pièce blanche, encadrant une fille aux cheveux sombres, les yeux bleu glace scintillants de dureté. Hah. Une nouvelle…

"Tout le monde ici."

Les jeunes se rapprochèrent comme un seul homme. Tiago, pas impressionné, raccrocha ses couteaux à ses straps avant de bouger ; et Joaquin, lui, rangea dans sa poche le petit ustensile et avança tout aussi nonchalamment. Ils en avaient plus que marre de rappliquer comme des chiens.
Amarok poussa légèrement la fille en avant, un sourire absent aux lèvres. Son frère ne le lâchait pas des yeux, une lueur maniaque dans ses iris bleu vert.

"Voici Geneva. Votre nouvelle collègue. Elle travaillera avec Giada. En attendant… "

Il promena ses yeux sur le groupe, sur les mains dans les poches de certains, puis sourit.

"Raccoon, tu t'occuperas de lieu faire visiter les lieux. Politesse de rigueur. Pas de tire au flanc. Retournez au travail."

Sa mâchoire se crispa à en briser ses molaires. Visiter ? Est-ce qu'il avait la tête d'un guide de musée ? Tout ça pour le punir de se la couler douce, franchement. Comme s'il avait envie de jouer les baby sitter. Avec une fille en plus ! Le cobra dans son lit avait pas suffit ? Une fille, la créature la plus dangereuse du monde criminel... Mais bien sûr.
Les deux hommes quittèrent les lieux sans autre forme de cérémonie. Tout les jeunes étaient repartis, non sans un coup d'œil goguenard et méprisant pour la nouvelle, et le calme était revenu. Joaquin la toisa lentement. Pas bien grande, hm. Enfin, du haut de son mètre quatre vingt sept à Seize ans, il n'était pas très objectif. Il soupira, et pris la direction de la porte.

"Bon, ben.. Viens. J'te fais voir vite fait, tu traines pas, et après on se connait plus. Aller."

Et il s'enfonça dans le couloir sombre, avec les échos de lutte des trainees dans le dos.




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Geneva Ankevitch-Niaska

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MessageSujet: Take you to Hell || Joaquin   Let's try not to burn ourselves | Geneva Icon_minitimeMar 13 Oct - 19:18

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Going to Hell and Take you with Me


Geneva n'avait pas encore vue Masha. En vérité, elle aurait presque aimé arriver incognito sur le territoire américain mais son père en avait décidé autrement, encore une fois. Elle avait presque eu envie de semer le "garde du corps" que Kaer Ragna avait fait envoyé spécialement depuis les Etats-Unis pour venir la chercher jusqu'à Saint-Pétersbourg mais son arrivée était déjà annoncée et pour l'effet de surprise, elle repasserait.
Kaer ne l'avait pas impressionnée le moins du monde. Du haut de ses quatorze ans, elle avait tout le loisir, lors de ces trois dernières années d'entraînement intensif dans l'un des plus gros centre des Sparrows d'en voir passer des comme lui. Des hommes qui se croyaient les maîtres de l'univers parce qu'ils avaient un peu de pouvoir, des hommes surtout, pas de femmes. Des costumes parfaitement taillés pour étaler son argent, des chemises parfaitement repassées et pleines de charme pour cacher la faiblesse de leurs corps maigrichon ou grossier. Geneva les détestait plus que tout ce que pouvait comporter le monde. Ils lui rappelaient tous son abruti de père et tout ce qui avait attrait à lui l'éclaboussait seulement d'un dégoût profond. A quatorze ans, elle savait ce qu'elle voulait et ce qui lui plaisait vraiment, c'était l'idée d'un homme qui sait se battre, un homme qui sait jouer de ses charmes sans les cacher derrières des choses futiles. Elle aimait les gens vrais, qui savaient se battre pour leurs choix. C'était un point d'honneur qu'elle appliquait en premier à elle même. Quand on la côtoyait, il ne fallait pas s'attendre à faire face à quelqu'un qui prenait des pincettes. Geneva ne connaissait pas ça et les différentes personnes avec qui elle s'était entrainée ces trois dernières années en avaient fait les frais plus d'une fois, claquant parfois la porte derrière l'adolescente renfrognée et violente qu'elle pouvait être.

Ce qui lui avait plu lors de son arrivée à Chicago, ça n'était pas le building flambant neuf et dénué de la moindre trace de vie que Kaer avait présenté, ni la chambre confortable qui l'attendait. Ce qui lui avait plu, c'était l'ombre oppressante qui se tenait derrière l'avocat. Amarok Ragna. Loup parmi les hommes. Il l'avait toisée sans ouvrir la bouche et la jeune femme avait voulu l'affronter dans l'instant. Enfin! Enfin quelqu'un qui avait provoqué un sursaut dans son coeur froid et distant. Il n'avait rien dit alors que Kaer ne s'arrêtait pas de lui parler, ses yeux bougeant à peine pendant plusieurs dizaines de minutes. Si elle n'avait pas été entraînée à être l'une des meilleures espionnes du pays russe, elle ne l'aurait sûrement même pas remarqué dans la pièce, tapi dans l'ombre, les jambes croisées avec élégance, un cigare pendu aux lèvres. Il dégageait une forme de grâce et un air méprisant qui avaient plu à la jeune femme dans l'instant.

Coupant la parole à Kaer d'un geste de la main agacé, elle se redressa un peu, plantant ses yeux de glace dans ceux du mari de sa tante. Le temps qu'elle perdait ne lui plaisait pas et après avoir mené sa petite enquête sur le personnage qui allait, selon les dires de son père, régir sa vie, hors de question qu'elle ne fasse partie d'autre chose que de sa garde rapprochée. Geneva avait été entraînée à espionner, à tuer, à réfléchir, à parler avec tact et stratégie. Véritable génie du crime, elle voulait absolument, à tous les prix, faire partie de l'échiquier géant que Kaer orchestrait depuis si longtemps. Hors de question qu'elle ne soit relayée au rang de simple pion. L'adolescente était la reine et comptait bien s'imposer comme tel, même s'il fallait d'abord détrôner Masha Ankevitch, la véritable reine auquel elle avait voué une admiration sans faille jusqu'à la trahison. Le règne de la russe était terminé, foudroyé par l'ambition dévorante de sa jeune nièce. Son nouveau tuteur avait continué de parler sans prendre conscience de son geste d'agacement. Les deux mains à plat sur le bureau, elle s'était lentement redressée et l'avait arrêté de son index contre ses lèvres.

"Assez joué Kaer! Je ne suis pas là pour décorer ton bureau. Où sont-ils?"


L'adulte avait fait semblant de ne pas comprendre, l'espace de quelques secondes mais Amarok s'était redressé dans l'ombre, soudainement plus intéressé qu'à son habitude et Geneva avait esquissé un sourire. Enfin, on arrivait aux choses sérieuses. Si elle voulait accéder au podium et au pouvoir, c'était vers ce loup qu'il allait falloir marcher, pas vers cet idiot émasculé le soir de son mariage avec Masha. Le norvégien avait haussé les épaules alors que Geneva plantait ses yeux dans ceux d'Amarok. Un pacte étrange et silencieux, aussi calme et mystérieux que la neige qui liaient leurs deux pays d'origine se fixa entre eux. Le loup et le lynx. C'était ainsi. Elle brisa le lien entre eux d'un claquement de doigt en direction de Kaer et reprit de plus belle, les bras croisés sur une poitrine déjà généreuse, dévoilant des épaules puissantes.

"Tes Hitmen, j'en suis. Je veux en faire partie intégrante."


L'avocat la toisa de haut en bas, montrant un sourire carnassier qui ne présageait jamais rien de bon. Il croisa lui aussi les bras et lui jeta un regard dédaigneux.

"Tu n'as pas à choisir Gevaneska. Qu'est ce qui te fait croire que tu as le niveau d'être intégrée au groupe?"

Elle tiqua à son nom russe. Plus personne ne l'appelait comme ça depuis des années par crainte de puissantes et violentes vengeances. Un sourire malsain fendit son visage et elle s'approcha un peu plus de l'adulte, essayant de se grandir au maximum.

"Je sais que j'ai le niveau. Tes petits Hitmen n'ont pas l'entraînement russe derrière eux. Ils sont de la pacotille à côté tes entraînements. Alors tu m'intègres au groupe et tu fais de moi une véritable tueuse ou je fais de ta vie un véritable cauchemar."


*************************


Quinze minutes plus tard, elle traversait plusieurs couloirs en direction des sous-sols, encadrée par Kaer et par l'épaule puissante d'Amarok. Son coeur battait plus vite à cause de l'anticipation et elle découvrit dans un souffle la salle d'entraînement. Plusieurs jeunes étaient là, certains semblant bien plus effrayant que d'autres. Six garçons, une fille. Bien, ça Geneva était complètement habituée. La présence féminine était quasi inexistante depuis trop de temps dans sa vie pour que cela la choque. Kaer la présenta rapidement et elle constata avec une pointe d'ironie qu'il ne l'avait pas appelée par son vrai prénom. Il faisait donc ça pour l'énerver, son père l'ayant sûrement prévenu de l'histoire de ce prénom russe qu'elle détestait tant maintenant. Une main puissante la jeta dans la gueule du loup, pour ainsi dire, et l'entraînement reprit. Les bras croisés, elle les laissa jeter leurs regards dédaigneux, pensant au fait qu'ils mangeraient bientôt tous la poussière sous ses coups. Qu'ils soient vantards ou amicaux, Geneva n'avait pas prévu de nouer des liens avec eux. Ce qu'elle voulait, c'était la liberté promise. L'adolescent qu'on lui avait attribué comme guide n'avait pas l'air commode et la russe voulut lui enfoncer un poing dans le visage très rapidement mais un coup d'oeil à son dos musclé, réhaussé par un tank top noir qui ne laissait pas de place à l'imagination lui fit raviser son jugement. Elle allait opter pour la deuxième option. Quand il lui adressa la parole, tout ce qu'elle se contenta de faire fut d'hausser les épaules, laissant la salle d'entraînement aux néons aveuglants derrière elle.

"Parce que tu crois réellement que je suis ici pour me faire des amis Racoon?"


Elle avait insisté sur le surnom sans savoir pourquoi Kaer l'avait appelé comme ça en premier mais ce surnom ridicule allait lui plaire, surtout s'il était utile pour mettre ce gars hors de ses gonds.





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Joaquin F. Raccoon

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MessageSujet: Re: Let's try not to burn ourselves | Geneva   Let's try not to burn ourselves | Geneva Icon_minitimeVen 16 Oct - 13:15

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Il était déjà environ trente mètres en avant d'elle quand elle ouvrit la bouche, et il s'arrêta presque net dans le couloir glauque aux lumières tamisées. Le son produit par les jeunes hitmen s'était éteint, avalé par la porte bien isolée qui s'était refermée sur eux. Pendant presque dix secondes, il resta là, immobile, dos à elle. Puis il pivota lentement sur son pied droit, lui fit face, croisa ses bras musculeux sur sa poitrine et un vague sourire en coin étira ses lèvres, relevant dans le même temps son sourcil en accent circonflexe. Hah, une maligne hn ? Manquait plus que ça, femme et vipère.
Sans répondre, il la détailla pour de bon. Elle était jolie, probablement plus jeune que lui, musculeuse dans le bon sens. Il irradiait une aura de confiance en elle même et de mesure calculée de sa posture. Sans doute possible, elle avait été entraînée, et savait ce qu'elle faisait. Il laissa sortir un reniflement un peu moqueur, et décroisa ses bras, glissant ses mains dans les poches de son pantalon cargo noir.

"Moi, je m'en tape de la raison pour laquelle t'es là. T'as entendu les deux matons, j'te fais faire le tour du sous bâtiment c'est tout. Ce que je voulais dire par on se connait plus, c'est précisément 'on s'connait plus'. Tu m'as jamais vu, tu m'apprécies ni ne me déprécies. On est pas potes, on est pas ennemis. Tu vois l'idée ? Et, merci d'avoir pick-up le nom. J'apprécie."

Et il lui adressa un clin d'œil. Ici, tout le monde l'appelait Raccoon depuis des années. Au moins six ans. Riley, ou Idris, ne se souvenaient même pas qu'il avait un prénom à la base. Peut-être que Kaèr lui même l'avait oublié, d'ailleurs. Et il n'aimait pas beaucoup on nom, de toute façon. Il lui rappelait qu'avant, il avait du avoir une vie quelque part, une famille, une famille qui peut être parfois levait les yeux vers les étoiles et se demandaient où leur petit Joaquin était, s'il était en vie, si il se rappelait d'eux. Ca lui donnait envie de cogner, et il n'aimait pas perdre le contrôle. Tout le contraire.

Il lui fit signe de le suivre si elle voulait bien, et repris son chemin vers leurs dortoirs, et surtout l'armurerie. Il s'arrêta là en premier, poussa la lourde porte, la cala d'un coup de pied et alluma la lumière bleutée.
Aux murs, différentes armes à feu à courte ou longue portée, des poignards, des couteaux pour lancers de précision, les gants de cuir pour les missions, des gilets pare-balles, les oreillettes nécessaires à certaines infiltrations, le stock de munitions, et deux sabres effilés sous cadenas. Il se laissa tomber contre le mur et croisa une jambe devant l'autre, les doigts tripotant machinalement son dog tag.

"Tu peux choisir tes armes. T'as le droit de les garder sur toi à tous moments, à tous endroits, même au huitième. Le seul où tu dois les poser, c'est les douches ; mais, c'est logique. Et tu peux en prendre autant que tu veux, juste, une seule par catégorie."

Il la laissa entrer, et shoota doucement dans la cale pour refermer la porte sur eux. Ce n'était pas par méchanceté, mais pour vérifier une théorie. Elle n'avait pas l'air de craindre grand chose, mais il voulait savoir si elle se montrerait suspicieuse en l'entendant claquer la porte. Il détestait les filles soupçonneuses, les sur-calculatrices, ces filles qui vous regardaient comme si elles détenaient des secrets qui vous échapperaient toujours. Si elle en était, une chose était certaine - il n'allait pas l'apprécier. D'un autre côté, ça allait enfin pimenter un peu la routine lasse et monotone de ce trou à rats. Pour le meilleur ou le pire ? A découvrir.




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MessageSujet: Re: Let's try not to burn ourselves | Geneva   Let's try not to burn ourselves | Geneva Icon_minitimeMer 30 Déc - 20:00

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Elle ne l'aimait pas. Définitivement. Il avait un air supérieur et agaçant qu'elle aurait pu lui faire ravaler à coups de poings. Cependant, elle tenait d'abord à se venger de son père, à le blesser plus qu'il lui était possible de le faire, voire le tuer dans des souffrances ignobles. Ce garçon n'était qu'un brin de paille dans le feu qu'elle comptait allumer. Elle n'avait pas le coeur froid. Il brûlait plutôt du désir de vengeance, pour Anya et Livia, pour sa maman. Cet homme hideux qu'elle avait laissé derrière elle à l'aéroport fermerait définitivement ses yeux le jour où elle l'aurait décidé et elle s'assurerait que ce soit son visage qu'il voit en dernier. Néanmoins, cet adolescent pourrait être pratique. Il était grand,plutôt musclé et il devait bien servir à quelque chose puisque Kaër l'avait gardé. Il n'était pas agréable ni gentil mais elle ne comptait pas l'être non plus après tout. Il pourrait lui être utile pour se faire une place ici. Les autres "soldats" de Kaer l'avait regardé avec méfiance quand il avait avancé vers elle et qu'ils étaient sortis.

*****

Ils avaient marché un petit moment en silence et elle ouvrit de grands yeux en faisant face à l'armurerie. Les choses commençaient à devenir intéressante et il fallait avouer que les Ragna avaient un matériel de qualité. Alors que Racoon se vautrait sur le sol, elle avança dans la pièce, laissant ses doigts glisser sur les différentes armes. Elle n'aimait pas les armes à feu. C'était trop bruyant, trop facile et trop rapide. Ce qu'elle aimait, c'était les lames effilées et tranchantes, les coups secs et discrets qui laissaient une marque indélébile sur la peau des victimes. Elle aimait voir le sang couler des blessures qu'elle infligeait. Elle attrapa un revolver et le glissa dans la lanière qu'elle avait à la cheville. Au cas où, une arme à feu pourrait toujours lui être utile.

"Je peux vraiment prendre ce que je veux?"

Il hocha la tête alors elle se précipita vers les différents couteaux exposés. Les lames brillaient sous la lumière bleutée et Geneva aurait pu pousser un cri de joie en voyant toutes les opportunités que cela lui offrait. Elle posa la pulpe de son pouce sur l'une des lames, attrapa le manche et soupesa l'arme blanche. Le poids lui plaisait, légèrement lourd dans la paume de sa main, la lame se recourbant sur la fin. Il brillait d'un éclat vert sur le manche et elle s'empressa de l'attacher à sa ceinture. Il allait lui plaire celui là. Avant de quitter la Russie, son père qui la connaissait malgré tout très bien lui avait demandé de vider ses poches. Elle avait vu disparaitre son arme fétiche dans un canal, dans les eaux sales. Désarmée, elle était montée dans l'avion en colère et n'avait pas retenu ses remarques venimeuses sur l'agent qui l'escortait. Elle s'arma de trois autres couteaux, avisa plusieurs fioles disposées sur une étagère et s'approcha des sabres. Ca aussi elle aimait s'en servir.

"C'est du poison? Et ça, on peut s'en servir?"





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MessageSujet: Re: Let's try not to burn ourselves | Geneva   Let's try not to burn ourselves | Geneva Icon_minitimeVen 30 Avr - 11:48

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Elle n'avait pas cillé. Satisfait en son for intérieur, il se fit mentalement la petite note qu'elle était soit vraiment sûre d'elle, soit très douée pour ne rien laisser transparaître. Au fond, il soupçonnait d'ailleurs que les deux étaient vrais. Elle irradiait une certaine aura de danger et d'animosité propre à ceux qui savent ce qu'ils font, ceux qui ont soutenu le regard du démon plus d'une fois dans leur jeune existence. Tiago, Giada, Maël et lui-même bougeaient également ainsi, il le savait. Il voyait les gens ouvrir un passage pour eux quand ils allaient au ring ou au club. Les barmen baissaient les yeux devant eux, les coupeurs au casino pâlissaient dangereusement et les chauffeurs de Kaèr se tendaient imperceptiblement quand ils sortaient de bâtiment derrière leur patron, leurs mouvements souples et chargés de menaces renforcés par les armes qui dépassaient de leurs tenues sombres.
Et elle, elle avait cette même menace silencieuse mais assourdissante qui planait autour d'elle.

Il releva le nez de l'examen silencieux de l'une de ses chevalières en métal lourd et sculpté de motifs complexes - il en portait trois à chaque main, remplacement esthétique et tout aussi efficace d'un poing américain. Elle avait l'air d'apprécier les armes blanches, et pas qu'un peu. En ce point, ils avaient peut-être une possibilité de point commun. Tout hitman qui se respecte choisirait les lames plutôt que le boucan des armes à feu. Trop encombrant, trop salissant, entre autres.

Il réprima un léger tic au coin de sa bouche en avisant l'objet de sa dernière question, avant de se reprendre. Il ne pouvait décemment pas lui rire au nez dès la première heure. Les katanas de métal sombre, bien au chaud dans leurs fourreaux, croisés sur le mur et cadenassés, clashaient un peu avec le reste de la pièce. Après tout, il fallait toujours qu'il en fasse un peu trop...

"Oui, ce sont des fioles de poison. On a une serre underground de l'autre côté des gymnases pour faire pousser les plantes qu'on veut. Et ça... Non. C'est à l'un de nous, il a économisé un moment pour se les offrir, et étant donné que c'est le petit chouchou d'Amarok... Je te fais pas un dessin. Pas touche. Tu as fini de t'équiper ?"

Il avait formulé sa phrase au sujet Maël en y déversant autant de mépris que possible. Il n'avait aucune raison de cacher son animosité envers le plus jeune des Ragna, et aucune envie. Il y avait entre eux tous des rivalités presque mortelles, ainsi que des amitiés qui dépassaient de loin bien des liens fraternels. Ils pourraient tuer certains d'entre eux sans ciller, tout aussi bien qu'ils pourraient mourir pour les autres.

Il rouvrit la porte et la maintint par la poignée, attendant une réponse avant de continuer le tour des lieux. Leurs quartiers underground étaient immenses, et Amarok et Kaèr ne leurs laisseraient pas la journée pour en faire le tour après tout.




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