When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 Without losing a piece of me, how do I get to heaven? | Ouvert

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Tiernan Thompson

Tiernan Thompson


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MessageSujet: Without losing a piece of me, how do I get to heaven? | Ouvert   Without losing a piece of me, how do I get to heaven? | Ouvert Icon_minitimeLun 7 Sep - 14:01

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Come find me in the rain



Troye Sivan - Heaven


Le vent secouait férocement les branches des arbres dans le parc, mais le jeune garçon ne s'en formalisait pas le moins du monde, bien à l'abris de sa colère dans l'enceinte de la petite église. Les mains jointes, les genoux au sol, il respirait profondément, les sens en éveil, appréciant le silence de la bâtisse si souvent bondée. Le prêtre n'était pas là, les moines non plus, et seul les éléments qui se déchaînaient au dehors troublaient la quiétude de l'instant. Pour une fois, il était venu à l'improviste, vêtu d'un simple pantalon de jogging gris qui remontait sur ses hanches et d'un crop-sweat bleu lagon, ses lunettes posées sur son nez et son sac de cours à côté de lui.
Sa deuxième année de lycée ne se passait pas comme prévu. Les garçon de son âge le chahutaient pas mal, parfois à leurs dépends mais bien plus souvent aux siens. Il faisait partie d'un club sportif, mais ces gars là s'en moquaient bien. Un regard, un geste suffisait à déclencher une colère idiote dans leurs petits cerveaux. Et même si Théodore l'appréciait, il ne prendrait pas sa défense au lycée. Trop risqué, trop peur de basculer du côté de la cible à son tour. Tiernan ne lui en voulait pas. Etre le dernier fils Thompson venait forcément avec l'image que les professeurs avaient de ses frères et soeurs avant lui, tout comme les élèves plus âgés. Il savait que ses frères, en particulier, ainsi que Ciàràn s'étaient illustrés par leur intelligence et leur impertinence, surtout. Ruàdhiri se battait beaucoup. Medhi était insolent et brillant à la fois. Tarek n'allait pas beaucoup en cours, pas intéressé. Ciàràn était brillante elle aussi, mais rebelle. Les jumelles étaient bonnes élèves, mais aussi insaisissables que de la fumée. Lui, il cherchait seulement à se faire oublier. Et maintenant, par dessus son manque de motivation général pour une vie plus animée que celle qu'il menait, comme une cerise sur le gâteau, il ne pensait plus qu'à un garçon.
Il pinça les lèvres et ferma étroitement les yeux, inspira avec difficulté et expira un souffle tremblant. Si l'église l'apprenait, il ne serait plus vraiment le bienvenu ici. Il ne voulait pas de ces regards pleins de jugement, des moues dégoûtées des vieilles femmes à chapeaux chaque dimanche à la messe, ni des moqueries des jeunes bien comme il faut incapables de vivre pour eux mêmes, pas pour leur famille. Il avait lutté, il s'était jeté dans l'entraînement de volley comme un fou furieux, mais rien à faire visiblement. Il continuait à penser à son sourire, l'odeur de ses cheveux, la ligne parfaite de ses épaules, de ses biceps, le bout de sa langue entre ses lèvres quand il se concentrait, la chaleur de sa peau sous ses paumes, la malice dans ses iris bleu-vert. Toutes ses pensées, entre deux heures de cours, étaient occupées par cette image tentatrice.
Il avait passé une heure la veille à relire de nombreux versets de la Bible, à chercher une réponse. Longtemps, il n'avait pas compris la souffrance de ses frères, le tort que les gens leur faisaient en les traitant comme des parias. Maintenant, il comprenait que les adultes étaient cruels, bornés, effrayés par la différence. Mais Dieu ? Dieu haïssait-il qui que ce soit, à la vérité ? Non. Comment haïr les jumeaux, d'ailleurs ? Certes, ils avaient leurs défauts et leurs démons, mais ils s'étaient occupés des plus jeunes avec amour, sans jamais se plaindre en leur présence, et ils avaient traversé leurs bons et mauvais moments sans l'aide de grand monde. Ils avaient pavé leur propre route. Ils avaient bien plus de mérite que les bigots de l'église.

Il inspira et expira une nouvelle fois, rouvrit les yeux et se redressa enfin, réalisant en un coup d'oeil à sa montre qu'il était à genoux depuis quarante minutes dans le silence. Il jeta son sac sur son épaule, épousseta son pantalon machinalement et s'éloigna de l'autel.
Dehors, le vent soufflait toujours avec force, et il n'y avait pas âme qui vive en vue. Lentement, Tiernan extirpa un paquet de cigarette de sous ses affaires de classe, la coinça entre ses lèvres et l'alluma avant de faire disparaître paquet et briquet à nouveau. Puis il souffla la fumée dans le vent, appréciant le contact des rafales dans ses cheveux. Les phares d'une voiture illuminèrent le porche de l'église, puis s'éteignirent en même temps que le ronronnement du moteur et l'un des plus jeunes fils du pasteur en descendit, le nez froncé.

"Tu fumes, toi ?.. C'est interdit, ici, tu sais."

Il sourit, mais Tiernan le regarda sans expression, avant de hausser les épaules et de descendre les marches, tournant dans la rue pour attraper un taxi. Le jeune homme ne pouvait s'attendre à une réponse, de toute manière. Il ne parlait jamais ici. Il n'avait rien à leur dire. Il venait pour ses croyances, pas pour les gens.
Un éclair barra le ciel alors qu'il traversait le parc. Quelques minutes plus tard, il pleuvait. Agacé, il se coula à l'abri d'un kiosque isolé et s'y installa assis en tailleur, distrait. Il détestait le tonnerre. Il se recroquevilla sur lui même, le visage dans les bras, et décida d'attendre que l'orage passe.




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Alec Gibson

Alec Gibson


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MessageSujet: Re: Without losing a piece of me, how do I get to heaven? | Ouvert   Without losing a piece of me, how do I get to heaven? | Ouvert Icon_minitimeDim 20 Sep - 18:48

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I'm a mess right now





Alec marchait depuis une petite heure quand il leva les yeux sur le parc qui lui faisait face. Sa soirée ne s'était pas trop mal déroulée en comptant qu'il avait réussi à pousser Jonathan Mcnelly jusqu'à vomir, qu'il s'était empressé de le filmer et qu'il avait maintenant une forme de chantage à lui faire s'il lui cherchait encore des problèmes au lycée ou même dehors. Mcnelly n'avait pas apprécié de se faire voler la vedette auprès de sa chère petite amie. En vérité, cette fille n'avait pas intéressé Alec plus que ça, voire pas du tout, mais il n'avait pas refusé ses avances, sachant que cela énerverait cet idiot au plus haut point, lui qui tentait de sortir avec elle depuis leurs quatorze ou quinze ans. Le jeune homme n'était pas dans la recherche absolu du contact, il volait plutôt tout seul, bien trop habitué à ne pas côtoyer trop de monde dans son espace personnel. Il était égoïste, prenait sans rendre et s'en portait très bien. Le relationnel et la compassion, il ne connaissait pas. Sa seule motivation, c'était les numéros très précieux de plusieurs gros bonnets de Chicago et dans la ligne de son revolver, Kaër Ragna et plus précisément ce petit con de Maëloys, bien caché dans son école huppée pour jeunes délinquants. Si Alec arrivait assez proche de Kaër, il finirait par atteindre son but et les voir tous les deux morts. Pour Lena, Vic et ses parents. Pour sa maison complètement calcinée et pour l'absence totale de repères dans sa vie, pour les quatre cercueils à l'enterrement et pour les cinq vies brisées provoquées par les désirs des Ragna. Il les vengerait, sans aucun doute, et il avait déjà un plan pour ça. Sois proche de tes amis et sois le encore plus de tes amis. Alec ravalait sa fierté et se donnait un mal fou pour s'approcher de l'avocat et de son entourage, se présentant comme un allié potentiel et se faisant très vite une place d'élément indispensable. Ce que Kaër voulait, Alec lui donnait et quand il en aurait assez, qu'il serait à bout portant, il appuierait sur la gâchette sans cligner des yeux, sans retenir son souffle. Enfin, il aurait enfin sa vengeance et la paix de l'âme après laquelle il courait depuis leurs morts.


***********



Il avança un peu dans le parc et aperçut la silhouette de l'église qui s'élevait dans le ciel obscurci par l'orage. Les mains dans les poches, Alec marchait sans grand but, n'en ayant que peu à faire des devoirs pour le lycée qui l'attendaient chez lui mais aussi de la pluie qui menaçait de tomber. Quand il se mit à pleuvoir, il se contenta de hausser les épaules, observant d'un œil moqueur les deux ou trois passants, dans une des allées principales, qui couraient dans une autre direction pour se mettre à l'abri. De toute manière, en accélérant leurs mouvements, la pluie les mouillerait quand même. Autant ne pas perdre d'énergie à courir comme un idiot, les bras au dessus de la tête et les épaules voûtées. En réalité, Alec faisait preuve d'un flegme assez impressionnant mais ce qui lui plaisait dans la pluie, c'était ce côté rassurant. Ca rassurait la pluie, ça pansait les plaies et surtout, ça éteignait le feu. Depuis l'incendie, Alec avait peur d'une chose, cet élément incontrôlable qu'était le feu. Il tâta le paquet de cigarettes qui dormait dans sa poche de veste en jean mais il eut un soupir agacé quand il vit qu'il était vide. A chaque fois. Tout le temps. Et le manque de tabac était bien la seule chose qui pouvait mettre Alec en dehors de lui même. S'il n'avait pas ses clopes, il allait rentrer chez lui, s'énerver et se rouler un joint. Il se connaissait bien. Sans forcer, il ne se poserait aucune question, enchainerait les joints et finirait par se piquer avec quelque chose de plus fort qu'un simple joint. Il s'était juré d'arrêter cette merde. Sa mère n'en aurait pas été fière et même si elle n'était plus là, il tenait à être quelqu'un de présentable, histoire de ne pas avoir honte de lui même. Il fit le tour de l'immense église et aperçut deux jeunes hommes en train de se croiser. L'un entra dans le bâtiment alors que l'autre partait dans le sens inverse. Ce qu'Alec aperçut par dessus tout, c'était la petite flamme qui venait de s'allumer autour des lèvres du jeune homme. Une clope. Il avait des cigarettes et Alec n'allait pas se gêner pour demander à l'un de ces petits bourges de lui filer un tube, ou au moins une taffe. Il hâta le pas et avisa le kiosque sous lequel il se réfugiait pour éviter la pluie. Il leva des yeux au ciel...Franchement, les gens étaient de vraies tapettes! Arrivé au kiosque, il siffla entre ses lèvres et fut surpris du visage qui se levait devant lui. Tiernan Thompson. La nouvelle victime du lycée et accessoirement, le petit frère du toutou d'Amarok.

"Hé, tu n'as pas une clope s'teu plaît?!"


Le ton avait été un peu rude et Alec en prit conscience quand Tiernan ne bougea pas. Il sortit les mains des poches et râcla un peu sa gorge, tentant de paraître aimable sous sa veste en jean noir, déchirée sur la plupart des pans et planta ses bottines dans le sol.

"Désolé, salut, tu n'as pas une clope à me dépanner s'teu plaît?"




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Tiernan Thompson

Tiernan Thompson


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MessageSujet: Re: Without losing a piece of me, how do I get to heaven? | Ouvert   Without losing a piece of me, how do I get to heaven? | Ouvert Icon_minitimeLun 21 Sep - 16:45

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Come find me in the rain



Wof's Rain - Heaven's not enough


Tiernan sursauta brutalement en entendant le sifflement, cognant sa tête contre les barreaux du kiosque et ses dents claquèrent sur le bout de sa langue. Retenant les larmes de douleur qui montaient par réflexe neurologique, il releva la tête, une moue furieuse aux lèvres. C'était un garçon de son âge, il lui semblait même qu'il l'avait déjà vu quelque part -au lycée ? Peut être.
Il allait lui répondre avec véhémence, furieux d'être dérangé et sifflé, quand l'intru lui demanda une cigarette. Son ton sec n'arrangea pas son humeur, et il resta un instant immobile, cherchant désespérément la force de répondre, la voix coincée dans sa gorge. Il maudissait ce handicap, de toute son âme, qui faisait de lui une proie si facile, si pathétique, incapable ne serait-ce que de crier en réponse à un coup. Il ne trouvait pas sa voix. Agacé, il fusilla simplement le garçon de ses yeux chocolat, derrière ses lunettes qu'il détestait. Mais contre toute attente, celui-ci se râla la gorge, sortit les mains de ses poches d'un air un peu gauche ; et Tiernan retint un léger sourire. Pauvre petit canard-tortue sans cigarette.
Il tira son sac à lui, le rouvrit, et fouilla consciencieusement sous les cahiers pour faire faire surface aux cigarettes une seconde fois. Toujours sans un mot, malheureusement. Puis il retira l'une d'elles de la petite boîte en carton, et tendit tube de tabac et briquet au jeune homme détrempé jusqu'aux chaussures qui se tenait toujours devant lui.
La pluie continuait de tomber. Un éclair barra le ciel, suivit d'un coup de tonnerre qui résonna comme un tambour, et il serra les dents, un frisson glacé secouant ses os. Non, décidemment, l'orage ne serait jamais sa zone de confort.

Le briquet claqua dans l'air chargé d'électricité, et il rapporta son attention aux mains de son camarade de classe. Oui, il le remettait maintenant. Alec Gibson, pas le genre qu'on emmerdait. Il laissa un instant son regard divaguer, se poser sur la légère ligne d'abdo qui dépassait du t-shirt soulevé par la position des bras levés pour soutenir le briquet, les épaules larges sous la veste de jean, le visage encadré de mèches blond foncé à la Dicaprio et la bouche fine pressée sur la base de la clope. Puis il se sentit rougir de rage, et détourna les yeux. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui bordel ? Quand est-ce qu'il avait commencé à penser à ses camarades de cette façon déplacée ?  Pourquoi il ne pouvait pas s'en empêcher, ignorer les autres garçons, cesser simplement de les regarder ?! Ses frères s'entêtaient à lui répéter que c'était normal, qu'avoir du désir à dix sept ans, ça arrivait à absolument tout le monde. Mais il n'en voulait pas, lui de ce désir incontrôlable qui s'invitait inlassablement dans sa tête et dans ses veines. Pas pour les garçons. Il n'avait pas le droit de regarder les garçons. Point barre.
Il soupira entre ses dents, et referma son sac de cours. Il fallait qu'il trouve quelque chose à dire… Il inspira discrètement, visualisa les mots le plus clairement possible dans son esprit. Il ne fallait pas qu'il passe pour un daim apeuré - ou attardé - devant ce garçon là. Il avait sa petite notoriété, au lycée, d'un certaine façon.

"J'espère que tu comptes me rendre cette clope, un de ces jours, Gibson…"

Le tonnerre éclata à nouveau au dessus du parc, et il ferma les yeux une milliseconde. Non mais pourquoi est-ce que ça ne s'arrêtait pas ?! Nerveux, il alluma à son tour une cigarette, et se força à ne pas trop regarder vers l'autre adolescent. Franchement, il allait bien devoir trouver une solution pour calmer ses hormones à la fin.



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