When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 Lotus child, tiger soul

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Taomin A. Zhang-Delgatto

Taomin A. Zhang-Delgatto


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MessageSujet: Lotus child, tiger soul   Lotus child, tiger soul Icon_minitimeLun 13 Déc - 10:45

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I know what happened to the lotus



Dancing dragons

Tout le monde veut savoir, à vrai dire. Tout le monde se retient de demander, mais tout le monde veut [g]savoir[/g]. Savoir comment c'était, d'être le fils d'un homme qui régnait sur le trafic humain de la ville. Comment on vit, quand on est dans un clan, quand on fait partie d'une famille pareille. Eh bien, vous savez... C'est un peu comme ces films que personne ne regarde.

Je me rappelle très bien du jour où mon père est venu me chercher. Ma mère, Che-Lan, avait vécu et travaillé à Macau comme escort-girl, pour sauver la ferme de mes grands-parents, loin dans les montagnes. Elle avait fait l'erreur de ne pas cacher sa grossesse, alors que cet homme, Michaelo, mon père, n'avait pas encore quitté la ville. J'avais sept ans et demi quand il est venu. C'était l'été, je travaillais dans le verger avec grand-père. Il m'enseignait le 'serpent' martial. Je n'avais pas entendu les chevaux, bien droit sur ma jambe, en position, l'esprit fermé au monde autour de moi. Mais soudain, il m'avait secoué et en ouvrant les yeux, je me rappelle avoir vu les cinq chevaux. L'homme devant parlait fort, à ma mère, en anglais. Je ne le parlais pas bien, mais j'avais compris qu'il s'agissait de moi. Il voulait m'emmener. Ma mère ne voulait pas. Ils n'ont pas eu le choix.
J'ai crié. Je me suis débattu, j'ai pleuré, mais il m'a emmené quand même, loin des montagnes, loin de ma mère, et loin, bien loin, de mon pays. Alors, comment c'était ? C'était une guerre. Presque un jeu vidéo.
*
"Gianni, concentre toi ! Je t'ai dit d'être sérieux ! C'est un gosse, à quoi tu joues ? C'est à toi de lui enseigner les manières, pas à lui !"

Mon frère. Le plus âgé. Notre père voulait que j'apprenne 'à me tenir'. Ha! Des prunes oui. J'aimais ce regard méfiant qu'avait Gianni, la lueur d'inquiétude qui brulait au fond de ses yeux, un peu plus fort à chaque fois que j'esquivais ses coups, les bras croisés derrière mon dos. Michaelo tempêtait au dessus de la rambarde du petit gymnase sous l'immeuble, et Angelo, le petit-frère de Gianni, nous fixait avec l'air de ne plus savoir respirer. J'ai passé des heures dans ce gymnase.



Gianni respirait fort. Il suivait le garçon du regard, du haut de la rambarde, n'enviant aucunement la place de l'homme désigné par son père pour se mesurer à Taomin. Alessandro.... Six ans qu'il l'avait ramené de Chine. Pourquoi ? Gianni et Angelo ne comprenaient pas. N'étaient-ils pas assez bien pour leur père ? L'avaient-ils déçu ?
L'homme chargea bêtement, et pour une fois, d'en haut, l'italien suivi le mouvement rapide de son plus jeune frère. Il se pencha en arrière, pivota sur son pied gauche, se retrouvant derrière le type en une fraction de seconde, et lui assena un coup net entre les omoplates. L'homme lâcha un râle, tituba, se retourna au rythme d'un boeuf, et le revers du poignet du métis lui frappa la base du cou comme un fouet. Le blond s'étala par terre, pantelant. Gianni releva les yeux vers son père, en face, qui semblait jubiler, un éclat fier peint sur ses traits. Deux hommes vinrent relever leur collègue, et puis quelqu'un, en bas, poussa un jeune homme longiligne dans le gymnase. Ou l'arène, comme l'appelaient les jeunes. Et avec stupeur, Gianni reconnu son frère Angelo. Un poids s'installa dans son estomac. Il ne pouvait pas se battre !!
Tao releva le nez, et d'un coup, plus aucune concentration ne se lisait sur son visage, plus rien que de la colère et une volonté claire de ne pas restreindre ses coups. Une sensation de nausée submergea l'aîné, mais il ne pouvait rien dire sans ridiculiser son frère ou son père. Alors il se tut.

Parfois, Angelo pensait aux dragons chinois dans les animés en regardant Taomin bouger. Elancé, souple, capable de se plier d'avant en arrière ou de gauche à droite à sa guise, et cette lueur mauvaise dans ses yeux. Ou un dragon, un dragons serpentin aux écailles vertébrales aiguisées. A treize ans, presque quatorze, il respirait la haine et le danger. Quand les cris d'agonie des gens que Michaelo lui confiait résonnaient, presque tout le monde sentait geler son sang. Oh il y avait des tas de tortionnaires dans cet endroit, mais lui, jamais, jamais personne ne semblait blessé en ressortant. Alors, pourquoi hurlaient ils ?
Le métis se redressa un peu, les pieds bien parallèles, une main levée à plat face à lui et l'autre derrière son dos. Son attitude exprimait un 'Aller, viens' inquiétant. mais Agelo ne pouvait pas se laisser intimider. Il avait déçu son père, encore, et battre Tao était sa dernière chance d'honneur. Il s'était porté volontaire, bon sang... A vingt deux ans, effrayé par un môme ? Non !

"Tu attends quoi, Ani ? Que papa donne le signal ?"

La voix sifflante du garçon fit l'effet d'un coup de fouet. Angelo chargea à l'aveugle, dague à la main. Il rencontra le vide, une main se saisi de son poignet et il valsa quelques mètres plus loin, se réceptionnant sur ses pieds de justesse. Tao se tenait à sa place précédente, plus menaçant cette fois. Un feu envoutant dansait dans ses veines. L'italien se rua sur lui une deuxième fois, plus stratégique cette fois, et ils entamèrent une danse vive d'éclats de lame plongée dans le vide et de coups brefs. Taomin se pliait dans tous les sens, allant même par deux fois sauter par dessus son assaillant pour le frapper au dessus de la tête.
Gianni voyait saigner le nez de son cadet un filet de sang au coin de sa bouche et l'un de ses yeux bleus en train de gonfler. Le plus jeune n'avait aucune trace de coup ayant porté ses fruits. Angelo exhala avec rage, deux fois, et finalement, incapable de se contenir encore, se jeta aveuglément vers Tao. Gianni vit un bref sourire cruel sur les lèvres du garçon, il eut le temps de le voir presque s'accroupir, prendre un élan fort sur ses pieds, et le coup de pied vola, cueillant Angelo dans la poitrine, l'envoyant rouler sur lui même dans un bruit mat, la dague cliquetant au sol en valsant dans un coin. Il s'appuya sur ses mains pour se relever, mais le chinois était déjà sur lui, accroupi, sa propre dague pressée sur sa gorge, les doigts serrés derrière son col. L'assemblée vit Angelo déglutir, et un sourire immense brilla sur le visage de Michaelo. Cet enfant était une mine d'or. Seuls ses proches et ses plus directs partenaires savaient ce qu'il pouvait faire, et c'était un atout majeur dans sa manche. Chicago craignait le nom de ses fils de mariage, mais son bâtard... Son bâtard bien caché, lui, avait la capacité de coucher les meilleurs. Il regarda Francesco s'essuyer le visage à quelques mètres de là, l'air d'un chien déçu sur la tronche, et pouffa avant de s'eclipser.
Le voyant partir, Tao relâcha Angelo. Gianni arrivait au trot dans le gymnase.

"Tu aurais pu le tuer ! Tu l'as frappé à la poitrine avec ton pied, tu aurais pu lui faire claquer les poumons !
-Et alors ?"

Gianni recula d'un pas. La voix du garçon sifflait, et ses yeux onyx semblaient de pierre. Il rangea son arme dans les plis de son hanfu bleu, et s'éloigna sans un regard.


De retour dans ses quartiers, Tao soupira et s'adossa à sa porte avant de se laisser glisser au sol. Il aurait aimé pouvoir mettre ses frères hors d'état de faire du mal aux autres. Giada, Oliver. Il ne pouvait pas se contenter de trancher proprement la gorge des deux hommes, leur père l'aurait tué aussi. Il soupira à nouveau, et détacha lentement la ceinture du hanfu. Des bleus s'étalaient doucement de son abdomen à sa poitrine. Il savait faire illusion d'être intouchable, mais il ne faisait que s'arranger pour limiter les dégâts et les faire tomber là où personne ne les verrait fleurir durant le combat. Il inspira très fort, et une douleur sourde lui piqua les flancs. Au moins une côte de cassée...
Il se releva calmement, les dents serrées, la respiration sifflante. Puis il marcha jusqu'au miroir au coin de l'appartement, et défit le hanfu pour de bon. Ce n'était pas très joli à voir. Il alla chercher sa boite d'onguent, et se força à en appliquer partout pour être sûr de guérir correctement. Et il enlaça ses côte d'un maintien. Pour plus de sûreté.

Ils veulent savoir comment c'était. Eh bien, c'était l'enfer. C'était comme être un tigre dans un cirque, forcé de faire le pitre pour avoir à manger. Oui, comme un tigre dans sa cage, bien sage, docile, attendant son heure avec patience, en priant fort pour que la force de sa fierté ne le quitte pas avant d'avoir pu arracher la tête de son dompteur au bon moment.




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