When peace gives birth to chaos
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 We're the type of melody that don't fade out

Aller en bas 
AuteurMessage
Joaquin F. Raccoon

Joaquin F. Raccoon


Messages : 6

We're the type of melody that don't fade out Empty
MessageSujet: We're the type of melody that don't fade out   We're the type of melody that don't fade out Icon_minitimeLun 2 Nov - 14:49

original.gif
FantasticShimmeringCaimanlizard-size_restricted.gif
original.gif
FantasticShimmeringCaimanlizard-size_restricted.gif
Didn't I ?



Maybe it was in my mind

Il poussa la porte rageusement, et elle claqua violemment dans ses gonds derrière lui alors qu'il s'éloignait à travers le parking d'un pas sec. Deux hommes s'écartèrent de son chemin avec crainte, croisant son regard dur, son expression furieuse et remplie de haine.
Il s'était promis que ça n'arriverait pas, pourtant. Il se l'était juré, il s'était muré dans le sarcasme et la distance depuis les premiers jours de cette vie de violence et de vulnérabilité. Aimer, c'était le danger. Mais c'était enfantin, si puéril, de croire qu'il était possible de s'empêcher de tomber amoureux. C'était arrivé sans qu'il ne s'en rende compte, trop occupé à se persuader que ce n'était que de l'attraction physique, de l'alchimie alimentée par leur capacité mutuelle à se faire tourner fous. Elle savait se glisser sous sa peau pour faire réagir ses nerfs, et inversement. Alors bien entendu, c'était arrivé. Mais elle ne le voyait pas ainsi. Elle tenait à lui, il la comprenait, mais cette lueur pâle au fond de ses yeux quand il était là, elle ne l'avait eue pour lui. Et il la protégeait, même si elle n'en avait pas besoin. Il servait ses boissons il faisait déguerpir les parieurs aux rires gras, et les boxeurs trop entreprenants. Elle pouvait s'occuper de tout ça elle même, mais peut être qu'elle appréciait quand même l'attention. Lui, il ne l'avait jamais fait. Elle n'avait pas besoin de lui. Pas comme ça.

Il envoya un coup de pied furieux dans une poubelle qui s'envola sur l'asphalte avec fracas. Il ne savait pas répondre à la colère autrement qu'avec ses poings. Ce soir, il avait vaincu un champion. Un bon champion. Il avait su esquiver au maximum, il avait su attendre avant de frapper, mais la rivalité personnelle qui animait Joaquin avait joué en sa faveur. L'autre ne savait pas, sans doute. Il ignorait qu'ils nourrissaient les mêmes sentiments, pour la même personne, assise avec élégance près du bar dans sa robe bleu nuit, apparition éthérée et incongrue dans ce fourbis mal éclairé qui sentait la bière et la sueur et le sang. A la première ouverture, Joaquin avait laissé libre cours à son entraînement, esquivé la charge du jeune métis et entravé ses chevilles, le précipitant avec un bruit inquiétant vers le sol et les cordages. Il l'avait jouée pataud jusque là, et James Anshey avait oublié de se méfier. En se relevant, pantelant, il avait eu le temps d'apercevoir le mouvement de l'argentin, juste avant que son poing l'envoie à nouveau au tapis.
Plus tard, étourdi, il l'avait vu se disputer avec la belle russe, puis elle était venue à lui, et il avait loupé le regard fou de Joaquin. C'était là que le jeune assassin avait quitté le club. Elle savait qu'il gagnerait, il le lui avait dit. Promis même. Elle avait parié sur lui, pas vrai ? Non ? Mais il avait dit qu'il ménagerait le métis. Il ne l'avait pas fait. Il l'avait vu sourire et caresser du bout des doigts la joue de Geneva avant le match, et la jalousie l'avait emporté. James avait une épaule démise, et la mâchoire fêlée. Il n'avait pas retenu ses coups pour un sou.
Il atteignit le bâtiment abandonné qu'il affectionnait, et grimpa jusqu'au toit, allumant un joint machinalement. Est-ce qu'elle aimait Jim ? Elle ne savait peut être même pas. Mais lui, il l'avait compris après les avoir vus quelques fois ensembles, il l'aimait. Et il l'aimait depuis longtemps.
Il l'avait couverte plusieurs fois auprès de Kaèr. Il avait pris une râclée pour elle, une fois, cette fois où Amarok l'avait traitée de pièce rapportée et que Joaquin lui avait sauté dessus sans aucune forme de procès. Et puis ils avaient bien rit ensembles. Les bonbons acidulés volés en ville, partagés dans le noir, sur le toit. L'alcool bon marché, la chaine hi-fi jouant rien que pour eux au milieu de la nuit dans le gymnase. Les piques, les insultes plus affectueuses que sincères, leurs querelles qui les poussaient à se surpasser pour ne pas rester en arrière. Il l'avait aimée, non ? Est-ce qu'elle ne le voyait pas ?
Il tira sur la chainette autour de son cou d'un coup sec, brisant net les maillons argentés. Le pendentif, un petit raton laveur à l'air malicieux, le dévisageait à la lueur des fenêtres des buildings alentour. Un cadeau d'anniversaire. Il avait cru...
Un instant, il considéra l'idée de le jeter au loin. Mais il ne pouvait pas. Il le glissa dans la poche de sa veste de cuir et tira sur son joint.
Il revoyait la main de Jim sur sa joue. Son regard à elle, furieux qu'il ait joyeusement massacré son ami. Les yeux pleins de joie du jeune métis quand elle s'était éloignée de l'argentin pour le rejoindre près de l'infirmier du ring. Une vague de colère le secoua à nouveau, et il attrapa une table basse abandonnée là pour la balancer à travers le toit. Il réserva le même sort à deux chaises, aux draps qui protégeaient les meubles de la ruine, shoota dans un coffre par terre, et jeta même une boite par dessus le toit. Il était en rage, et surtout contre lui même. Il se l'était promis, putain. Il s'était promis de pas se faire ça, de ne pas laisser ses émotions prendre le dessus, de ne jamais s'attacher à rien ni personne. Mais elle s'était faufilée dans sn système, et il n'avait rien pu faire pour s'empêcher de succomber. Elle le faisait rire, elle le rendait fou de rage parfois, mais jamais les moments ensembles n'avaient étés sombres et amers comme le reste de sa vie. Il était baisé, et il ne pouvait rien y faire.


_____


Il le recroisa sans s'y être préparé, après son retour, deux ans presque après l'arrestation d'Amarok. Il marchait dans la rue sans faire attention à ses alentours, et en longeant un café, il l'avait aperçue. Son coeur qu'il croyait avoir dompté pour de bon avait sursauté, et il l'avait fixée sans qu'elle ne se retourne, transcendé par la surprise. Il avait cru avoir rêvé, et tracé son chemin ; mais en club quelques semaines plus tard, il l'avait vue danser avec Anshey, et cette fois, c'était la tristesse qui avait gagné son système. Elle était revenue à Chicago mais ce n'était pas lui qu'elle était venue voir en arrivant. Ne l'avait-il pas aimée assez ? Ou pas comme elle voulait ? Ils étaient beaux pourtant, quand ils travaillaient ensembles, synchrones et complémentaires. N'avaient-ils pas volé, presque libres, dans leurs moments dérobés à la monotonie de leur existence ?
Elle, elle rendait les couleurs aux choses, il s'en souvenait bien. Il n'avait jamais imaginé que les Ragna tomberaient, qu'il y aurait une vie sans elle.
Ils avaient essayé, au fond. Si elle venait le trouver, il lui ouvrirait les bras sans hésiter, il la soutiendrait, il sourirait pour elle et pour Jim. Il avait tant de gens à rencontrer, elle ne pouvait pas être sa seule chance en amour. Mais il n'oublierait pas les sentiments qu'il avait eus pour elle, ni sa beauté, ni son sourire malin quand elle préparait une bêtise pour rendre les norvégiens dingues. Après tout, ne l'avait-il pas aimée ?



Revenir en haut Aller en bas
 
We're the type of melody that don't fade out
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
When peace gives birth to chaos :: Pour les membres :: Diaries-
Sauter vers: