When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 Tough is what defines me | Free

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Joaquin F. Raccoon

Joaquin F. Raccoon


Messages : 6

Tough is what defines me | Free Empty
MessageSujet: Tough is what defines me | Free   Tough is what defines me | Free Icon_minitimeLun 12 Oct - 18:19

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Hellhound, really ?



La sécurité du revolver se réenclencha avec un bruit sec qui résonna vaguement dans la ruelle, et il pivota sur ses talons avec souplesse. Il avait terminé son travail ici. Le garde du corps posté près de la Lamborghini gisait au sol, une mare de sang se formant lentement derrière le coffre, invisible au premier regard. Il entendit les rires gras des deux cibles qui sortaient du strip club, et alors que leurs voix avinées tonnaient dans le parking sous l'effet d'une blague probablement sexiste, la poudre s'enflamma et le bolide éclata avec le fracas d'un orage, le rugissement des flammes camouflant celui des deux proxénètes qui avaient besoin d'un avertissement de leur patron. Un mince sourire étira les lèvres du jeune homme, et il se retourna à demi, laissant les deux imbéciles l'apercevoir. Il pouvait deviner le froid dans leurs veines, la peur dans leurs yeux. On ne craignait pas Kaèr Ragna, ici bas ; on craignait ses Hellhounds. Ses chiens de l'enfer, jeunes, vifs, élevés au bâton et à la viande rouge, impitoyables et insaisissables. Rares étaient ceux qui les apercevaient, encore plus rares ceux qui étaient encore là pour le raconter. Parfois, si vous étiez dans les petits papiers des Ragna, pour être sûr que vous sachiez à quoi vous attendre en cas de trahison, il vous emmenait dans son sous sol, là où ils s'entraînaient. Il était peu concevable que ce ne soit pas convaincant.
Joaquin laissa les deux hommes trembler, et s'éclipsa pour retourner au building, ses pas résonnant sur l'asphalte. Il porta sa bouteille de tequila à ses lèvres, savoura la brûlure et passa sa main libre dans ses cheveux. Il avait le prochain tour de garde. Le building se dressait sur la rue, ses fenêtres du huitième luisant dans la nuit. Le jeune assassin échappa un son dédaigneux, et s'engouffra dans le bâtiment. Il descendit la salve d'escaliers, croisa Maël ; couvert de sang, les yeux durcis et la bouche crispée par la rage. Puis il aperçu Idris qui terminait de fixer ses gants. Sur le départ, donc. Il salua vaguement les autres, et gagna l'autre côté de l'immeuble. Il n'était pas tard, pas vraiment, peut être une heure du matin. Il se dirigea vers l'ascenseur, pressa le bouton d'appel. Alors que les portes s'ouvraient en un mouvement souple et qu'il faisait un pas pour y entrer, une main habillée d'une mitaine de cuir clouté et un avant bras nu mais tatoué s'écrasa devant son nez, lui barrant le passage. Il avait  sursauté presque hors de ses baskets, et remonta de l'avant bras aux bracelets cliquetants au bras à la manche de jean retroussé, jusqu'à une épaule solide et à la tête énigmatique de nul autre que Maäravi Ragna. Ses yeux bleu vert crépitaient, et sa mâchoire montrait une contraction évidente. Il avait une lèvre éclatée, un bleu sur la tempe droite, et son t-shirt blanc était encore dégouttant de sang. Un seul coup d'œil suffit à Joaquin pour constater qu'il avait laissé derrière lui des traces de pas aussi écarlates que ce pauvre marcel.
Il soupira, agacé mais pas assez fou pour chercher la merde au petit frère d'un de ses patrons.

"Quoi, Ragna ?
-Je monte. Toi, tu restes là. Je prends ton tour de garde. Pas négociable."

Il ouvrit la bouche pour protester, mais une lueur menaçante sembla danser dans les iris du plus jeune ; et il ramena à lui la sabre vieux jeu qu'il trimballait en mission, figeant le sang de l'hispanique. La lame était elle aussi tachée de sang. Il avait toujours cru qu'il promenait ce truc pour faire le malin. Il haussa les épaules, et retourna d'où il venait. Pas ses oignons.
Mais le lendemain soir, alors que ses yeux tombaient sur le nom de son binôme assigné pour la nouvelle mission, il se surprit à tiquer nerveusement.

Ils avaient chacun une oreillette, reliée à une communication avec le nouveau, Alec, en cas de souci. Joaquin était armé de son revolver, son acolyte de même ; ainsi que ce sabre à deux balles qui maintenant le rendait mal à l'aise. Ce gamin… Est-ce qu'il découpait des gens ?
La maison était silencieuse, plongée dans le noir. Un couple qui avait fait trois coups foireux au clan. Des associés au bureau de Kaèr, apparemment. Tapi dans le gazon impeccable du pavillon, Maël lui fit signe d'avancer. La porte s'ouvrit sans résister, leur arrachant un demi sourire. Crétins.
Il n'y avait pas de chien. Pas de chat, même pas une perruche. Une maison ennuyeuse, propre à en donner la nausée. Joaquin avança courbé, trop grand pour bouger autrement qu'avec précaution et vivacité. La chambre était plongée dans le noir. Ils échangèrent un regard, un signe de tête, se coulèrent chacun d'un côté du lit et appliquèrent le canon froid de leur arme sur une tempe. La détonation sembla résonner, et ils détalèrent en silence.
Mais il y avait un garde. Derrière la maison. Alors qu'ils recevaient l'info par Alec qui avait hacké les caméras du pavillon et qu'ils déboulaient dans le jardin, l'homme se profila sur leur gauche. Joaquin allait bondir vers la droite quand l'éclat vif d'une lame d'argent siffla dans l'air, et l'homme, stoppé en pleine course, vacilla une seconde avant de s'effondrer, vêtements et ventre ouverts en une diagonale parfaite et sanglante. Il n'avait pas eu le temps d'intégrer la situation qu'il fallait fuir à nouveau.
Ils galopaient dans la ville scintillantes de lumières or et blanc, leurs pas de course légers comme ceux des daims, presque en slow motion. Joaquin sautait de rue en rue et de toit en toit aux côtés de son binôme, réalisant qu'ils se voyaient l'un l'autre à l'œuvre pour la première fois. Pourtant, Joaquin était là depuis quatorze ans. L'âge de ce gamin, qui était là lui depuis neuf ans. Il avait vu partir les italiens, mourir Raco, mais ils n'avaient jamais bossé ensembles.
Son profil était sérieux, moucheté de rouge, son perfecto sur les épaules, ses sneakers battant le sol avec aise. Ses cheveux noir obsidienne étaient en pagaille et à ce moment, il ne ressemblait pas du tout à son frère - et encore moins à un enfant. Il lui jeta un œil à son tour, et lui offrit un sourire énigmatique, sa signature. Le building était devant eux maintenant, les sirènes policières loin dans leur dos, et il venait d'apprendre à respecter Mr Privilège.

Il laissa entendre un souffle amusé, et laissa le jeune garçon sur place, disparaissant dans le ventre du sous sol. Il arracha son oreillette sans considération, et rencontra le regard bleu de Geneva. Rare vue, Geneva en bas, parmi les chiens… Il se laissa tomber dans un fauteuil, glowing, fier de son succès, et lui adressa un sourie suggestif en haussa en sourcil, levant une canette de soda choppée dans le frigo. Il n'était pas opposé à un peu plus de fun, ce soir.




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