When peace gives birth to chaos
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 

 And I'm caught up in the middle of it all | Maëloys Ragna

Aller en bas 
AuteurMessage
Maeloïs Ragna

Maeloïs Ragna


Messages : 11

And I'm caught up in the middle of it all | Maëloys Ragna Empty
MessageSujet: And I'm caught up in the middle of it all | Maëloys Ragna   And I'm caught up in the middle of it all | Maëloys Ragna Icon_minitimeJeu 1 Oct - 19:36


original.gif
Maäravi "Maël" Ragna
Rising with the tide




Parce qu'on m'accepte comme je suis

Plus jeune membre de la famille Ragna si on ne compte pas sa nièce, Maëloys n'en présente pas toutes les caractéristiques. D'une nature plus décontractée que son frère et son cousin germain, il est de seize ans le cadet d'Amarok. Il n'a entendu que du mal de ce frère fantôme dans ses cinq premières années de vie, avant que Sakhar ne prenne la décision de l'envoyer de l'autre côté du monde à cause de sa mère, Njaves, incapable même après tout ce temps de se détendre et de jouer son rôle de mère sans guetter le mal dans les yeux de son fils.
Il passe le plus clair de son temps à sécher les cours pour fumer cigarette sur cigarette, les yeux dans le vague, la tête dans les nuages. Il rêve d'un futur calme, entouré de gens sincères. Un peu mesquin sur les bords quand même, il n'hésite jamais à blesser les autres pour sa propre protection.
Amarok et Kaèr l'ont entraîné dès son arrivée, très jeune donc, et il connaît les usages de la nuit et du crime comme sa poche. Il sait aussi bien manier les armes les blanches que les armes à feu, le poison, la manipulation, le charme, tout pour poignarder dans le dos si besoin et ne pas laisser de traces.
Au fond, c'est un romantique, mais il ne laissera volontairement personne le savoir.


8ce83f748887f824d90cc0b55da2309e.gif

Once upon a time…  

There's a storm coming up in my heart

De son nom de naissance Maäravi, le dernier héritier mâle de la famille Ragna n'était pas attendu -ni désiré, du moins par sa mère. La noaide du village, marquée par la personnalité sombre et tempêtueuse de son premier fils, ne souhaitait pas d'autre enfant. Un oubli de sa part, et elle avait vu son ventre s'arrondir peu à peu ; à la grande joie de son époux. Mais il avait déchanté rapidement, voyant la chamane délaisser le garçon, le laissant aux soins des autres femmes du village qui s'occupaient de lui conter l'histoire de son aîné mystère, "l'engeance de Fenrir". Il ignorait qui était Fenrir. Il voulait sa mère. Mais elle ne voulait pas de lui, elle, et après le geste violent de trop à son encontre, Sakhar s'était résolu à se séparer de son deuxième fils, à contre cœur, ignorant vers quoi il l'envoyait.

Dans l'aéroport, l'enfant avait de suite été impressionné par le jeune homme qui l'attendait. Tresse soignée sur l'épaule, jeans et chaussures italiennes, chemise à col amidonné et sourire figé, il l'avait mis mal à l'aise au premier regard ; et en prenant sa main, il avait frissonné. Elle était froide.
Ils étaient monté dans une belle voiture, avaient roulé une vingtaine de minutes tout au plus et Maël avait découvert l'immeuble tout de verre lumineux et de métal de Kaèr. Un building rutilant et attractif, épicentre d'un empire bien plus morbide que ce que cette façade voulait le faire croire. Le petit garçon allait le découvrir lentement, mais pour l'instant, blotti contre les jambes de son frère qu'il venait tout juste de rencontrer, il levait les yeux vers les plafonds immenses, effrayé. Amarok l'avait conduit jusqu'au bureau de son cousin, au huitième étage, et l'homme en costume trois pièces aux épaules larges, à la joue barrée d'un cicatrice pâle et gonflée, l'avait terrifié à la première seconde. Kaèr l'avait examiné une minute au plus, avant de soupirer et de se refoncer dans son fauteuil.
"Il n'est pas comme nous, on dirait. Peu importe, emmène le à sa chambre, on verra ça dans quelques jours. Et puis lui apprendra l'anglais."
Amarok avait acquiescé, et ils avaient pris le chemin de la chambre, un peu plus loin au même étage. C'était petit, vertigineux, mais l'enfant ne s'était pas fait prié pour trouver le sommeil. Il était tard, et les lumières de la ville et de l'immeuble lui avaient fait tourné la tête. Il n'avait pas entendu son frère quitter la pièce.

Le temps passa rapidement, au départ. Amarok le déposait à la maternelle - un cauchemar . Puis il le récupérait, et ils allaient manger chez Plume, et il jouait avec Naïan. Et enfin, ils rentraient, et c'était reparti pour tour. Pendant un an. Plume tomba enceinte, et les choses changèrent progressivement. En son absence, Amarok se comportait bizarrement, les forçait à faire de drôles choses et s'énervait s'ils refusaient. Ils en vinrent vite à redouter d'être laissés à sa surveillance, et parfois ils s'enfermaient dans la chambre du petit anglais en tremblant, reniflant bruyamment entre leurs larmes.
Quand la jeune fille jeta son frère, Maël pensa que celui ci le laisserait tranquille. Mais non. Il se renferma un peu plus, sombre et agressif, ses yeux perçant des trous dans ses épaules quand il faisait sagement ses devoirs à la table basse du salon. Certains soirs, il rentrait en tirant derrière lui un jeune adolescent réticent aux yeux asymétriques, que Maël entendait sangloter jusqu'à tard dans la nuit.
Et peu avant ses huit ans, il l'emmena pour la première fois au sous sol. Il faisait sombre dans les couloirs, mais les pièces adjacentes étaient éclairées par des néons blancs aveuglants. Dedans, des enfants et des adolescents, certains pleurnichant, d'autres le regard dur comme l'acier, froid, calculateur. Son frère, lui, semblait leur inspirer de la crainte. Il le poussa dans l'une de ces pièces vitrées côté couloir, referma la porte -il apprendrait vite que le verre absorbait les sons - et commença un monologue d'une voix sèche, lui expliqua ce qu'il apprendrait ici, pourquoi, et qu'il devrait jamais refuser les requêtes de Kaèr sous peine de punition sévère. Ou pire.
Il l'entraîna seule pendant plusieurs mois. Combat rapproché, poisons, armes, maniement des lames. Il lui enseigna la façon dont il devait maîtriser ses émotions, le frappa souvent -chaque fois que ses larmes apparaissaient. Puis il jeta dans l'arène, avec les autres. On lui jetait des coups d'œil froids, menaçants ou même clairement chargé de cruauté. Il y rencontra Giada, Tiago, Jeffrey, Joaquin, et quelques autres. Pour la plupart arrachés très jeunes à leurs parents quand ils avaient relâché leur surveillance de touristes. Ils étaient doués. Et il le devint aussi.
A dix ans, il n'avait de rival en combat rapproché que Tiago, en connaissances des poisons que Giada, et les autres étaient à la traîne. Il visait au couteau comme s'il les dirigeaient par la pensée, grimpait comme un écureuil n'importe où et se déplaçait avec la légèreté d'un lynx. Il avait appris à haïr à son tour, une nuit chaude de juillet, quand son frère s'était allongé à son côté et lui avait pris son enfance. A douze ans, quand arriva Geneva depuis la Russie, il lui servit d'adversaire plus d'une fois. Ils étaient presque égaux en tout, deux tigres réfléchis et précis, dangereux. Cette année là, les deux italiens quittèrent le clan, l'une sans le choisir, l'autre on ne savait comment, ni pour où. On ne parla plus d'eux.
Mais il la recroisa. Il avait quinze ans, et il se mouvait à présent la tête haute, armé jusqu'aux dents sous ses vêtements, son regard clair balayant le monde comme le souffle de l'hiver. C'était une réception entre clans, pour "resserrer les liens" - ou du moins pour épier les autres. Et elle était là, Giada, à l'évidence brûlante de haine et d'envie de vengeance, mais belle comme la nuit. Autrefois binôme dans leurs petites missions, il la connaissait assez bien, et il se coula jusqu'à elle pour avoir des nouvelles. Après ça, leur relation évolua, le menant à s'introduire raisonnablement souvent dans les quartiers Delgatto. Il y apprit que c'était pour cet endroit que Tiago avait quitté les Ragna, et tint sa langue. Puis leur liaison devint anecdotique, et disparu dans le vide du monde du crime au bout d'un peu plus d'un an.

La nuit, il entendait encore, parfois, les pleurs de Tarek. Les coups de gueule de Geneva, agacée à raison d'être mise à l'écart de certaines choses. La main infecte du clan s'étendait sur la ville, soufflant la mort et le chagrin par la main d'Amarok, et d'autres aussi, dans l'ombre, hors des rues que le plus âgé des deux frères pavait peu à peu de sang.
Un politique par ci, un mari infidèle par là, un rival au coin d'un pub… Maël ne faisait plus équipe avec personne. Il allait au pensionnat la semaine, et le week end, juché sur un toit et vêtu tout de cuir et de jean sombre, une cigarette aux lèvres, il répandait le malheur sous les ordres de Kaèr. Ils les haïssait. Avec passion. Et il leur faisait payer. Ils lui passaient des savons, furieux qu'il sèche encore les cours ou réponde aux professeurs. Ils le menaçaient, mais il ripostait, et de temps à autre leurs disputes dans le centre d'entraînement du sous sol terrifiaient les apprentis assassins - et même les aguerris. Un soir, à la fin d'une bagarre physique avec son frère, Maël aperçu les yeux écarquillés de Joaquin sur lui. Il le dévisageait, les muscles figés, suivant le chemin du filet du sang qui allait de son épaule à son coude et gouttait sur le sol. Amarok, fou de colère, tenait sa paume ensanglantée dans son t-shirt, le devant de ses cheveux bruns coupés au dessus du cou par une lame affutée passée trop près. S'il avait pu se voir, Maël se serait détesté aussi. Debout, épaules larges couvertes de bleus, bras écartés, tank-top taché de sang, jean boyfriend déchiré, sa chaîne d'argent de travers et sa lame toujours serrée dans sa main, il fixait son frère avec hargne, ses boucles de jais collées sur son front par la sueur. Il avait sifflé entre ses dents à son frère de dégager, et les autres retournèrent à leurs occupations.

L'arrestation d'Amarok, bien que soudaine, marqua un tournant. Il était en cours, pour une fois, quand on vint lui apprendre la nouvelle. Il y avait un homme et une femme, l'air austère, et ils le firent asseoir dans le bureau de l'infirmière scolaire pour le lui annoncer. Ils guettaient clairement une réaction, alors il joua le choc et le désespoir, plus parce qu'il n'avait cru que son frère serait pris. On lui expliqua qu'il allait être en foyer le temps de lui trouver une famille d'accueil qui veillerait sur lui quelques mois, ou plus. Il n'en avait pas envie. Mais il n'avait pas le choix. Joran irait ailleurs, lui aussi, un certain temps.

Et il en était là, donc. Assis sur les marches du porche des écuries personnelles de Cher et Morgan Chesnet Monaghan, fumant lentement sa cinquième cigarette dans l'air piquant de novembre, à se demander où Geneva avait bien pu aller. Ce qu'il adviendrait d'Amarok. Ce qui se passait chez Zelenka, très certainement secouée par l'affaire. Ses mitaines de cuir clouté ne lui tenaient pas très chaud. Il n'avait aucune idée de ce qu'il allait bien pouvoir faire de sa vie, maintenant.


Revenir en haut Aller en bas
 
And I'm caught up in the middle of it all | Maëloys Ragna
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Maël Ragna

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
When peace gives birth to chaos :: Pour les membres :: Who are you?-
Sauter vers: