When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 Gonna ride 'til I can't no more |Zelenka

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Noah Thompson

Noah Thompson


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Gonna ride 'til I can't no more |Zelenka Empty
MessageSujet: Gonna ride 'til I can't no more |Zelenka   Gonna ride 'til I can't no more |Zelenka Icon_minitimeMar 13 Oct - 16:52

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Open sky, infinite horizon



Le rodéo d'été avait eu lieu dans l'Illinois, chez les Chesnet Monaghan, grands noms désormais de l'équitation aux USA. Le rodéo d'automne se préparait cette fois au Nouveau-Mexique, à quelques dizaines de kilomètres d'Albuquerque, dans l'immense ranch de Rory Thompson.
Noah arrangea son stetson un peu plus solidement sur ses cheveux roux, enfila ses boots doublée de fausse fourrure par dessus le jean aux coutures renversée qu'il avait eu pour son anniversaire, et attrapa sa chemise couleur ocre rouge, assortie à la terre ingrate de son état. Il la passa distraitement, boutonna le tout par dessus son tank-top et vérifia sa ceinture. Puis il quitta sa chambre, surprenant Sebastian en train de se faufiler hors de celle d'Antony. Son aîné se figea un bref instant, avant de s'empourprer et de lui faire signe de se taire, suivi d'un geste sans équivoque le long de sa gorge. "Si tu mentionnes ça à qui ce soit, je t'étripe." Et Noah savait à quoi s'en tenir. Ses frères tenaient toujours parole. Il haussa les épaules, signifiant qu'il avait bien reçu le message et descendit les escaliers sur la pointe des pieds. Il voulait gagner les écuries sans croiser son père, idéalement.
Il chipa une part de bacon grillé dans la cuisine, adressa un clin d'œil complice à la cuisinière qui  secoua la tête, un sourire amusé aux lèvres. Puis il siffla discrètement Abby, sa chienne noir, blanc et feu et elle le rejoignit en remuant furieusement la queue. Elle connaissait la chanson. Il faisait à peine jour, la lumière rousse et or du soleil incendiait l'horizon à l'est, et les animaux paissaient calmement dans leurs clos. Il se dirigea vers les écuries, décrocha les affaires de sa jument et poussa la porte du fond, vers les paddocks. SHR Final Legacy, aka Legacy, sa jument quarter cremello, releva la tête de sa ration de foin avec flegme, l'air mi ennuyé mi indifférent. Typique.
Il poussa le portail de fer du paddock, le referma derrière lui et y déposa la selle et le filet. Un coup de brosse, une vérification pour s'assurer qu'elle ne présentait aucune trace de blessure ou d'inconfort, et il lui plaça pad, selle et protection. Puis il flatta doucement ses naseaux, et lui présenta le mors, qu'elle accepta docilement. C'était une jument caractérielle, mais elle appréciait les sorties matinales. Et il y avait beaucoup à vérifier avant l'arrivée des camions pour le rodéo.
Il rouvrit le portail, la jument sur les talons, referma le paddock à nouveau et gagna la sortie du couloir des chevaux, atteignant finalement le désert de rochers et de cactus du Nouveau-Mexique. Il était 7h15, le soleil embrasait la cime des falaises une quinzaines de kilomètres à l'est, et les feuilles colorées du bois de bouleaux à sa gauche semblaient vivantes. Il se hissa sur le dos de Legacy avec un soupir heureux, et l'incita à avancer d'une petite pression des mollets. Elle savait où aller, et gagna les paddocks des cattles, puis longea les clôtures destinées aux yearlings qu'ils devaient lâcher dans la matinée pour faire de la place aux concurrents. Abby gambadait joyeusement derrière eux.

A 9h, il regagnait le ranch au petit galop, les joues rougies, les cheveux en bataille et sa chienne ravie au côté. La cour immense du ranch s'était animée, des camions déjà garés çà et là le los des clos du domaine, les chevaux attachés à côté. Celui de l'équipe de l'Illinois était là. Il inspira profondément, et croisa les doigts. Elle avait dit qu'elle serait là. Zelenka. Il l'espérait. Il avait bien l'intention de lui faire faire le tour du domaine à cheval, et il parti à sa recherche avec Legacy, saluant des cavaliers par ci par là. Elle faisait son petit effet, avec sa robe claire et ses yeux bleus. Il se montrait aimable avec les curieux, scannant les premiers arrivants avec soin. Il vit disparaitre Sebastian et Antony dans l'étable, jetant des regards méfiants autour d'eux, et réprima un rictus. Ceux là…
Et oui, elle était là, en train de prendre une boisson au petit stand près de la sellerie. Il pressa sa jument entre ses jambes, s'approcha, et l'interpella en soulevant un peu le stetson.

"Hey there, mademoiselle, comment va ? Ravi de te voir ici ! Tu es occupée ?"

Sally - sa mère - et Alexandre lui adressèrent un regard moqueur, mais il ignora. C'était pas leur oignons après tout.




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Zelenka Ragna

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MessageSujet: Re: Gonna ride 'til I can't no more |Zelenka   Gonna ride 'til I can't no more |Zelenka Icon_minitimeVen 13 Nov - 11:24

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Open sky, infinite horizon



Zelenka avait dû trouver des solutions pour arriver jusqu'au Nouveau Mexique. En effet, les cours avaient repris depuis un moment et les notes de la jeune brune n'étaient pas au beau fixe. Le lycée n'était vraiment pas l'endroit qu'elle préférait et ses journées s'articulaient surtout à éviter de croiser trop souvent les gens de sa classe. Comme dans tous les lycées, il y avait les groupes, les populaires, les bizarres, les intellos, les cheerleaders, les sportifs, les rats de bibliothèques et il y avait les Zelenka... A dire vrai, elle n'arrivait pas à s'inclure dans un groupe. Il y avait bien Denys et Oliver, avec qui elle s'était liée mais les deux garçons étaient dans une classe spécialisée, dans un autre bâtiment que celui où elle avait les trois quarts de ses cours et il était difficile de les rejoindre. Elle passait donc ses journées à raser les murs, donnant l'impression qu'on l'enfermait dans un monde qu'elle détestait. Pourtant, elle n'était pas mauvaise élève mais entre les devoirs déchirés par les autres et le sac rempli de peintures, Zelenka ne comptait plus les notes où elle avait perdu des points parce qu'elle avait dû tout refaire. Plume était intransigeante sur les notes de sa fille mais l'adolescente était en colère que sa mère ne voit pas à quel point elle détestait sa première année de lycée et à quel point elle y était malheureuse. Pour l'instant, le lien qui unissait les deux femmes s'effritait doucement, blessant la mère et la fille et chacune restait campée sur ses positions. Quand Zelenka avait évoqué le rodéo d'automne, qui se tenait non pas chez les Chesnet Monaghan mais bel et bien au Nouveau Mexique, Plume avait été catégorique. C'était non. Tout d'abord parce que le prix du voyage était assez élevé mais aussi parce que Zelenka faisait preuve de mauvaise volonté selon elle. Esteban Chesnet, alors que Zelenka fondait en larmes au milieu d'une cession d'entraînement avec d'autres cavaliers, avait tenté de parler à Plume, proposant même de baisser le prix de l'engagement si Zelenka venait passer les quatre prochains week-end à aider au ranch. La maman avait considéré les choses et sans savoir si sa mère avait dit oui, la jeune fille s'était quand même affairée chez eux, sortant les jeunes poulains avec Shaohan, sellant les chevaux pour les leçons, allant en chercher au pré à plusieurs kilomètres et revenant à pied, soignant les poneys et les chevaux de l'association. Elle n'avait jamais soupiré, jamais dit non. Une semaine avant le concours, à quelques jours de la fin des engagements, Zelenka négociait encore avec sa mère pour y aller. Noah avait promis d'être là sur les deux semaines, il lui avait parlé des montagnes à visiter, lui avait promis des balades ensemble, lui avait dit qu'elle pourrait essayer Legacy, cette jument dont il parlait tout le temps. Zelenka ne pouvait pas rater ça. Etrangement, alors qu'une énième dispute éclatait à ce sujet, le lundi soir, et que Zelenka posait toutes ses économies sur la table, disant à sa mère qu'elle paierait tout et qu'il ne lui manquait que cinquante dollars sur les 250 que nécessitaient les deux semaines de show, Medhi s'interposa. D'abord méfiante, la jeune femme pensa qu'il allait pencher du côté de sa mère et elle s'était instantanément braquée mais il s'était tourné vers elle, avait posé un billet de cinquante dollars sur la table et lui avait souri, faisant face à Plume. Il avait juste dit de la laisser faire. Sans ciller, il avait mis sur la table tous les efforts que Zelenka faisait depuis un mois, se levant à six heures les week-end pour aller aider, ne ratant aucun cours et rendant tous les devoirs qu'on lui demandait en temps et en heure. Quand il avait pris Plume dans ses bras et qu'elle avait donné son accord dans un soupir, Zelenka n'en avait pas cru ses oreilles. Medhi venait de lui sauver la mise. Medhi Thompson venait de faire ça et elle aurait pu lui sauter au cou s'il n'y avait pas eu toutes ces histoires entre Tarek et son propre père. Après tout, Medhi devait la détester autant qu'il détestait Amarok.


***********

Elle s'était levée aux aurores, ayant passé la nuit au ranch, dans la partie aménagée au dessus des box. Normalement, cette partie servait à surveiller les chevaux malades ou les juments qui allaient mettre bas mais c'était souvent que les veilles de rodéo, tout le monde finissait par s'installer là, profitant de la chaleur de l'écurie et des bruits rassurants des chevaux endormis. Les deux semaines à venir s'ouvraient sur le chargement des chevaux participant au rodéo, le matériel ayant déjà été mis dans les trois camions la veille. Zelenka boucla le licol de Happily's Mountains, un poulain de six ans qu'elle entraînait depuis six mois maintenant et avec qui elle avait déjà impressionné au rodéo d'été et déposa une caresse sur les naseaux du jeune pinto. Quand elle boucla sa ceinture, assise à côté de Shaohan et Peter, elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Deux semaines, elle avait deux semaines pour prouver à tous que le petit poulain crasseux et terrorisé qu'elles avaient sorti du Kill Pen valait quelque chose, qu'il valait la peine qu'on s'arrête sur lui et qu'on lui offre la vie qu'il méritait. Le voyage allait être long et le jour ne s'était pas encore effacé quand Zelenka jeta un dernier coup d'oeil à l'écran qui diffusait l'intérieur du camion ou Happy mâchait son foin avec flegme et s'endormit rapidement. Elle comptait bien leur montrer à tous ces cow-boys de quoi elle était capable, à un en particulier.

**********

Le Nouveau-Mexique était splendide. Le nez collé à la vitre du véhicule, les dernières heures du voyage avaient filé tranquillement pour la jeune femme. Elle regardait les paysages, essayait de capter des petites bribes de soleil et de chaleur automnale par la fenêtre. Les arbres étaient teints de orangée, ce qui lui fit penser à la couleur des cheveux de Noah et elle poussa un soupir tranquille. Noah lui faisait penser à des choses qui ne la rassuraient pas tellement, elle qui était secrète et dans sa bulle, l'idée de ce rouquin la faisant éclater aurait dû la terrifier, pas lui faire ressentir une vague de joie qu'elle s'efforça de repousser. L'amour, c'était nul, ça faisait mal et ça créait des problèmes.
Ils se garèrent dans le ranch confortable et bien équipé des Thompson, firent descendre les chevaux et s'installèrent tranquillement. Malgré l'heure matinale, de nombreuses personnes s'affairaient autour des bêtes et l'endroit s'animait tranquillement de boutades, de sifflements entre les différents ranchs, de plusieurs chemises de différentes couleurs, d'accolades et de chevaux qui renâclent. Zelenka se sentait toute petite mais Shaohan et Tarek la prirent par le bras, une fois que les chevaux furent installés et que Happy commençait déjà à attirer le regard des autres en galopant de joie dans le coral, pour l'emmener vers les stands de restauration mis en place pour l'évènement. Tarek prit Shay par la main et ils furent appelés un peu plus loin par une femme d'une quarantaine d'années que l'irlandais semblait bien connaître. Elle commanda un chocolat chaud, sortit ses mains de ses manches et commença à le boire tranquillement. La chaleur du lait chaud se diffusait dans sa gorge quand une voix s'adressa à elle. Noah se tenait face à elle, juché sur une jument qui ne pouvait qu'être Legacy et Zelenka lui fit son plus beau sourire, flattant l'encolure de la jument dorée.

"Hi Cow-boy...Legacy je suppose?"







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