When peace gives birth to chaos
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Where everything that's true turns false, where teenage is the most powerful poison ever made, there, hope will have to fight for his existence.
 
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 I'm just telling I've got something for you || Giada; Lenny; Leolys

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Giada R. Bellini

Giada R. Bellini


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MessageSujet: I'm just telling I've got something for you || Giada; Lenny; Leolys   I'm just telling I've got something for you || Giada;  Lenny; Leolys Icon_minitimeMar 22 Sep - 13:40

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Do you want it or not?







Le ciel était gris quand Gianni l’autorisa enfin à quitter l’énorme building du quartier économique de Chicago. Giada avait quatorze ans, une colère sourde en elle et elle était bien décidée à faire payer à tous ces hommes ce qu’ils se permettaient de lui faire. L’arracher à son pays, la traiter comme une moins que rien pouvaient encore passer mais l’échanger comme faire-valoir et la vendre comme un simple objet en cadeau d’anniversaire à un adulte capricieux, non, hors de question. Elle était en colère et avait très vite repéré, au fil des conversations avec Gianni, celui qu’elle allait devoir épouser à cause de son caprice à lui, ceux qui ne faudrait pas mettre de son côté et les autres membres du clan avec qui elle avait une chance de s'entendre.

********************


Elle marchait ainsi dans la ville, contente de retrouver des sensations familières liées à ses premières années ici. Kidnappée sur une plage en Californie lors d’un road-trip, utilisée comme un jouet et traitée comme une moins que rien, Giada avait grandi dans l’idée qu’il fallait obéir au clan Ragna. Et elle se débrouillait bien, là où d’autres étaient morts d’un coup de revolver, elle faisait preuve d’habilité de langage et de tempérament qui plaisaient à Kaër Ragna, le grand chef. Elle pensait parvenir à monter en grade, devenant l’une des meilleurs tueuses du clan, au-delà de sa beauté dangereuse, rivalisant même avec la nièce des chefs, Geneva Ankevitch avec qui elle avait noué une relation plus que complexe, les deux filles se battant pour être celle qui serait indispensable. De plus, Giada avait un atout en moins dans les yeux de Kaër Ragna. Geneva était la nièce de sa femme, la dangereuse Masha, que tout le monde au clan craignait presque plus que son mari. Elle n’était pas très impliquée dans les histoires du clan, bien trop occupée par son métier d’avocate mais elle était connue par tous comme la louve blanche, celle qui aurait été jusqu’au bout du monde pour traquer l’homme qui aurait touché ne serait-ce qu’un cheveu de son fils, Alix. Tout le monde en avait peur et personne n’aurait osé lui manquer de respect. Pas même Kaër, à qui elle avait arraché, de rage le soir de leur nuit de noces, l’un de ses testicules. Geneva avait donc un avantage certain sur Giada, bénéficiant de la protection totale et indéfectible de sa tante. Cependant, malgré les points en plus qu’elle accumulait, la jeune femme était colérique, moins précise que Giada qui obéissait et faisait preuve d’une minutie dans le maniement des armes qui ravivait Kaër et qui lui avait permis de se faire remarquer par Amarok Ragna, la plus belle arme du clan. Cependant, cette ascension vers un poste plus élevé avait été brisée nette quand les Delgatto, autre clan très prisé de la ville américaine, avait demandé d’être reçu chez les Ragna. Kaër avait insisté pour que les deux jeunes femmes soient là et Delgatto senior s’était ramené entouré de ses deux fils, deux armoires à glace qu’il nommait affectueusement «Ragazzo ». Giada les avait détesté dès leur entrée dans l’immense bureau du norvégien. Quand ils avaient quitté la pièce, elle avait senti que les chuchotements du fils à son père n’étaient pas bon signe pour elle et cela s’était confirmé quand on lui ordonna de faire ses affaires. Folle de rage, elle comprit que Kaër l’avait vendue comme monnaie d’échange pour des affaires de liens entre les deux clans, l’offrant en mariage à Gianni Delgatto qui pourrait en faire son jouet et utiliser son corps à sa guise. Geneva l’avait vue quitter la chambre qu’elles partageaient, un sourire contrit aux lèvres, elles qui s’appréciaient tout de même un peu au-delà des tensions, et une voiture rutilante l’avait emmenée dans le quartier général de l’autre clan. Au delà de sa colère, la jeune femme n’avait rien vu d’autre, ne cillant même pas quand le jeune homme lui avait présenté son nouveau chez-elle, pourtant très luxueux, et n’ouvrant la bouche que pour lui lancer des piques méchantes. La seule personne qui l’avait un peu déridée, c’était la présence, dans les locaux, de plusieurs enfants en bas âge qui avaient eu l’air de revivre en l’apercevant.


*******************


Elle remonta la lanière de son sac en cuir sur son épaule et inspira l’air humide de Chicago. Elle avait dérobé quelque chose dans les affaires d’un des sbires de Delgatto et était bien décidée à proposer cela en signe d’alliance. Parmi les différentes prostituées qui travaillaient pour Michaello, seuls deux, les deux seuls hommes, se différenciaient. Fou amoureux l’un de l’autre, ils n’hésitaient pas à faire les quatre-cent coups ensemble, poussant le chef dans ses colères les plus profondes. Giada les enviait en même  temps qu’elle les détestait, eux qui s’amusaient de Gianni et elle qui subissait ses colères les plus folles. Néanmoins, ils étaient influents auprès des différentes filles et l’italienne était bien décidée à les mettre dans sa poche. Elle arriva au campement des caravanes, là où Delgatto avait un peu moins de main mise et observa celle du fond, avec les guirlandes maladroitement posées sur la devanture. L’habitat semblait misérable vu de l’extérieur mais Giada s’approcha sans crainte, sentant avec confiance la lame froide et empoisonnée du cran d’arrêt qu’elle avait volé à Gianni alors qu’il dormait, bien trop bourré pour se rendre compte de quelque chose.




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Lenny Kim Mallender

Lenny Kim Mallender


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MessageSujet: Re: I'm just telling I've got something for you || Giada; Lenny; Leolys   I'm just telling I've got something for you || Giada;  Lenny; Leolys Icon_minitimeMar 22 Sep - 16:05

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What if I didn't ?




Til the love runs out

Ils avaient passé l'après midi gris au bord du lac. Cigarette aux lèvres, Léolys lui souriait, énigmatique, toujours. Une bruine très fine recouvrait l'immense ville, et Lenny son nez vers elle, la bouche entrouverte, savourant la douceur de l'eau sur ses lèvres gercées par le froid.
Autour de dix sept heures, ils avaient traversé le quartier, alertant volontairement une voiture de police pour s'amuser de la perdre ensuite. Léo courait devant, agile, et Lenny franchissait les barrières des parcs et des rues comme un chat, le vent dans les oreilles, les yeux fixés droit devant lui, sur les chevilles du blond qui se déplaçait sur les toits. Ils faisaient ça deux ou trois fois par semaines, pour rire, pour oublier que leur vie était grave et dangereuse.
Ils n'avaient pas très souvent la caravane pour eux seuls, mais ils avaient réussi à occupé Jace chez Sonrie, la voisine, devant un film animé qui durait plus de deux heures et qu'il adorait plus que le mot pouvait l'expliquer. Il y resterait dormir, certainement -elle aimait le petit garçon passionnément. Pearl, elle, ne rentrerait sans doute pas de deux ou trois jours, partie tenir compagnie à son cher gouverneur.
Lenny avait ouvert un pot de glace piqué en ville en tout début de soirée. Ils faisaient ça à chaque fois qu'ils étaient seuls. Ils l'avaient dévoré en riant, étalant ça et là de la glace sur le visage de l'autre. Puis ils avaient branché la chaîne hi-fi vieille de dix ans et dansé comme des idiots, enivrés de fausse liberté, pendant presque une heure et demie, secoués de fous rires. Parfois, leurs regards se croisaient et Lenny voyait pétiller une lumière hypnotique au fond des yeux de Léo ; et son cœur loupait un battement avant de gonfler à lui en couper le souffle un instant.

On leur disait souvent qu'ils étaient ridicules, qu'on aimait pas comme ça à quinze ans, qu'ils ne connaissaient même pas la vraie vie. Lenny leur riait méchamment au nez. La vie, ils la connaissaient très bien. La nuit, aussi. Ils connaissaient la peur, la haine, la colère, la douleur, le sang. La vie, et la mort. Léo la donnait parfois, suivant les ordres, sans discuter. Lenny écartait les jambes, machinalement, toujours la tête ailleurs, sourd et aveugle aux hommes qu'on lui envoyait. Oui, la vie, ils la connaissaient déjà bien.

La nuit avait commencé à tirer son rideau sur la ville, et leur petite bulle s'était épaissie. La nuque calée par son oreiller, le corps moite, Lenny se laissait emporter par le rythme de Léo, tremblant, les yeux papillonnant de ses cheveux blonds à ses épaules ivoire. Il laissait divaguer son esprit et ses mains, haletant, lâchant un son désespéré ça et là, un peu à contre cœur. Il n'avait pas confiance en son corps, et il avait peur qu'un jour Léo change d'avis, le voit comme la simple traînée que Michelo avait sculptée dans sa chair et son sang. Mais pour l'instant Léo promenait ses lèvres sur son cou, sa clavicule, ses mains fixes et rassurantes sur ses cuisses. Le plaisir lui faisait doucement oublier où ils étaient, qui ils étaient. Les lumières multicolores de sa guirlande dehors dansaient sur les vitres, et il s'oublia à son tour.
Pour ça aussi, on les jugeait trop jeunes. "Pfft, à quinze ans, tu crois faire autre chose que baiser?! T'es niais, toi, des fois.." Oh ils l'étaient peut être, niais, mais ils s'aimaient. Passionnément. Il y avait un monde de promesses et de rêves secrets dans les yeux de Léolys, et un refuge dans ses bras d'assassin en herbe. Et Lenny savait qu'il en était de même pour sa moitié. Ils étaient toujours là l'un pour l'autre, toujours présents s'il fallait tirer leur peau d'un mauvais pas. Michelo laissait couler. La plupart du temps.

En ce moment, ils marchaient sur des œufs. Les choses changeaient un peu au sein du clan ; des alliances qui se tissaient et se défaisaient, des nouvelles têtes, des manigances dans l'ombre. Le jeune escort se tenait loin de tout ça, mais dans la mine sombre de Léo quand il pensait qu'il ne regardait pas, il voyait bien que ça allait mal en coulisses. Il ne demandait pas. Ce que Léo voulait taire, il le lui laissait. Et vice versa.
Il y avait Alessandro -Tao- , silencieux et venimeux, toujours terré dans l'ombre, une lueur meurtrière au fond de ses yeux en amande de petit garçon.
Et il y avait cette fille venue du clan du Nord, cette blonde à la démarche féline, dangereuse, impertinente. Il ne l'aimait pas beaucoup. Mais elle l'intéressait un peu, aussi.
Il repassa son t-shirt par dessus ses épaules, enfila un boxer, et se glissa hors du lit pour aller chercher quelque chose à grignoter. Et en passant devant la vitre, il sentit les cheveux sur sa nuque se hérisser. Elle était là, la nouvelle, dans l'allée. Perturbé, il pivota pour ouvrir la porte un peu à la volée et se posta dans l'embrasure, les bras croisé, méfiant.

"Heh, la nouvelle. Qu'est-ce que tu fais dans ce trou à rats, tu cherches quelqu'un ?"

Il entendit sa voix ricocher un peu dans la caravane, un tantinet sèche et chargée de soupçons. Tant pis. Il ne voulait pas passer pour un petit chat effrayé, et il ne la connaissait pas après tout. Les gars du nord ne faisaient pas dans la dentelle, et il savait parfaitement quelle profession on enseignait aux jeunes là bas. Pas question de se faire rouler dans la farine par une inconnue arrivée là par simple lubie de cet idiot de Gianni.



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